Des dizaines de syndicalistes de la branche UGTA de la wilaya d'Alger se sont rassemblés devant le siège de l'union locale pour dénoncer les conditions de l'élection du nouveau secrétaire général de l'organisation. Les syndicalistes de l'union locale d'Alger de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA) ont organisé hier matin, un sit-in de protestation contre l'élection du nouveau secrétaire général de la centrale syndicale Salim Labatcha. Des dizaines de syndicalistes de la branche UGTA de la wilaya d'Alger se sont rassemblés devant le siège de l'union locale pour dénoncer les conditions de l'élection du nouveau secrétaire général de l'organisation. La branche de l'UGTA d'Alger avait auparavant boycotté la tenue du 13e congrès de l'UGTA organisé vendredi dernier, et qui a vu le plébiscite de Salim Labatcha comme nouveau SG et le renoncement du désormais ex-SG de l'UGTA à se porter candidat pour un nouveau mandat. Le nouveau SG de l'UGTA a été élu lors des travaux du 13e Congrès de la Centrale syndicale, tenus au Centre international des conférences (CIC) Abdelatif Rahal, qui a vu la participation de plus de 500 délégués représentant des structures de l'Union à travers les wilayas, dont des représentants des fédérations nationales des différents secteurs professionnels, selon l'agence officielle. De grands défis attendent le nouveau patron de l'UGTA pour redresser la barre à cette centrale syndicale, qui a été pendant près de vingt ans en allégeance et qui s'est positionnée en défenseur du clan du président déchu, Abdelaziz Bouteflika, au temps de Abdelmadjid Sidi Saïd. Son profil d'homme nouveau et pétri dans le militantisme peut être un atout pour les relever dans une conjoncture économique et politique des plus délicates. Labatcha, qui est titulaire d'un diplôme universitaire en informatique, est âgé de 52 ans. Il était Secrétaire général de la Fédération nationale des travailleurs de l'agro-alimentaire (FNTA) depuis 2011. Il avait occupé plusieurs responsabilités syndicales depuis qu'il a débuté son action syndicale dans les années 1990. Ancien militant du Parti des travailleurs (PT) de Louisa Hanoune, il a été élu député en 2012, sous la bannière de ce parti dont il a été expulsé en 2016 suite à un conflit avec la patronne. Mais un arrêté du ministère de l'Intérieur l'a réhabilité, ce qui lui a permis de créer un mouvement de redressement qu'il nommera «Comité de sauvegarde du Parti des travailleurs».