Après avoir tout gagné avec Al-Duhail et remporté la Coupe du Golfe avec la sélection du Qatar, Belmadi espère offrir à l'Algérie une seconde étoile africaine. «Ce n'est pas une CAN de transition pour moi. Je travaille à 100%, tous les jours, pour pouvoir la gagner, il n'y a pas à attendre», disait le sélectionneur national, Djamel Belmadi, en mai dernier, avant l'entame de la préparation pour la CAN 2019. Beaucoup riaient sous cape, le prenaient pour un fou et lui reprochait d'avoir une ambition démesurée. Certains lui ont également reproché d'avoir choisi le chaudron de Doha pour préparer ses troupes à cette CAN 2019, la première de sa carrière d'entraîneur. Avançant doucement, mais surement, et nullement contrarié par les vicissitudes rencontrées depuis l'entame de la préparation pour ce grand rendez-vous continental (affaire Atal, scandale de Belkebla, départ du préparateur physique Alexandre Dellal, rumeurs sur un conflit avec Hakim Medane, Belmadi a fait dos rond et réservé une réponse à ses détracteurs sur le terrain. Après un baptême du feu réussi à la CAN, avec la victoire sans peine et sans forcer (2-0) devant le Kenya, il a mis tout le monde d'accord et gagné définitivement l'estime des amoureux d'El-Khedra avec l'exploit réussi face à la meilleure sélection africaine du moment, celle du Sénégal, leader de l'Afrique au classement FIFA. Il a damé, jeudi, le pion sur le plan tactique à son ami et homologue sénégalais, Aliou Cissé, mondialiste et quart de finaliste à la CAN 2017 au Gabon. Le onze algérien a régalé et séduit tout le monde, jeudi soir. D'aucuns estiment qu'il faudra compter avec lui dans cette première CAN estivale et à 24 équipes. Belmadi a redonné une âme à la moribonde sélection algérienne, en chute libre depuis le départ de Christian Gourcuff en 2016. En moins d'une année, il a réussi à relancer la machine. Les Verts ont retrouvé enfin leur grinta et surtout la joie de jouer qu'ils avaient perdue depuis le départ de Gourcuff. En dix matches à la barre technique de l'EN (officiels et amicaux), Belmadi a concédé une seule défaite contre le Bénin (1-0), à Cotonou, contre six victoires et trois nuls. Les Algériens le considèrent comme le messie tant attendu. Après avoir tout gagné avec Al-Duhail et remporté la Coupe du Golfe avec la sélection du Qatar, Belmadi espère offrir à l'Algérie une seconde étoile africaine. Un défi difficile, mais pas impossible.