Le groupe parlementaire du Front de libération nationale (FLN) à l'Assemblée Populaire Nationale (APN) a demandé à nouveau hier, la démission et le retrait de confiance pour Moad Bouchareb en tant que président de cette Assemblée. A deux jours de la clôture de l'actuelle session parlementaire, le groupe parlementaire du FLN a décidé lors d'une réunion du retrait de confiance à Moad Bouchareb. Il a également réclamé la démission de son poste de président de l'Assemblée nationale populaire. Déjà contesté depuis son parachutage à la tête de l'hémicycle Ziroud Youcef le 24 octobre 2018, après avoir éjecté Saïd Bouhadja de son poste, Bouchareb est depuis quelque temps déclaré persona non grata par les élus FLN. Très contesté par le peuple, il est désormais rejeté par ses anciens amis, devenus des ennemis aujourd'hui. Un processus de destitution du président de l'APN a été entrepris le mois de mai dernier par les parlementaires du FLN. En outre, ces derniers ont décidé d'annuler toutes les décisions prises lors de leur dernière rencontre. Les chefs des groupes parlementaires ont demandé, il y a plusieurs jours, la démission du président de la chambre basse du Parlement en réponse aux revendications du mouvement populaire quant au départ des 3B, dont Moad Bouchareb. Depuis la désignation du Mohamed Djemai comme secrétaire général de l'ex-parti unique, le troisième homme de la hiérarchie étatique algérienne ne cesse de voir cette grogne le concernant s'agrandir. Renversement de situation. Après avoir été soutenu par Djemai, ce dernier ne cache pas son hostilité à son égard, allant juqu'à l'accuser fin mai de ne pas avoir soutenu la démarche de l'institution militaire. «Une trahison», avait-il qualifié. Il l'a notamment menacé de recourir à la force pour le déloger de la présidence de l'APN, comme Bouchareb l'avait fait à Bouhadja, dans une autre déclaration. Rappelons que celui-ci est désigné à ce poste après la destitution de Saïd Bouhadja par les partis pro-pouvoir ayant procédé à la fermeture de l'accès à l'APN à l'aide des chaînes et des cadenas. Il est utile également de souligner qu'il était nommé coordinateur de l'instance dirigeante du parti du FLN avant qu'il ne soit écarté au lendemain de l'élection de Mohamed Djemai nouveau secrétaire général du vieux parti.