Le représentant spécial du président russe pour le Proche-Orient, Mikhaïl Bogdanov, et l'ambassadeur égyptien à Moscou Mohamed el-Badri, ont tenu jeudi des discussions axées sur la situation en Syrie et les préparatifs de la conférence internationale Genève 2, a annoncé le ministère russe des Affaires étrangères dans un communiqué. Les interlocuteurs «ont abordé une série de questions relatives au développement de la coopération russo-égyptienne dans différents domaines et ont souligné l'importance du renforcement des liens entre les représentants de la société civile en Russie et en Egypte», indique le communiqué mis en ligne sur le site de la diplomatie russe. MM. Bogdanov et el-Badri «ont également procédé à un échange de vues sur les questions d'actualité concernant la situation au Proche-Orient et en Afrique du nord, dont les préparatifs de la conférence internationale Genève 2», souligne le document. La conférence Genève-2, censée reprendre les lignes de l'accord international signé à Genève le 30 juin 2012, est convoquée à l'initiative de la Russie et des Etats-Unis. Ce forum doit réunir à une même table des responsables du régime syrien et de l'opposition pour tenter de trouver une solution politique négociée entre Damas et la rébellion. Le 5 novembre prochain, l'émissaire spécial des Nations unies et de la Ligue arabe pour la Syrie Lakhdar Brahimi rencontrera des diplomates russe et américain de haut rang. Il s'entretiendra également le même jour avec les représentants des autres membres permanents du Conseil de sécurité de l'ONU (France, Grande-Bretagne et Chine). Les violences ont fait 120 000 morts, selon l'OSDH Par ailleurs, les violences en Syrie ont fait plus de 120 000 morts en 31 mois, selon un nouveau bilan donné jeudi par l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). «Selon nos données, 120 296 personnes ont été tuées depuis le début de la révolution en mars 2011», a indiqué l'OSDH, une ONG basée en Grande-Bretagne qui s'appuie sur un réseau de militants, d'avocats, et de sources médicales civiles et militaires. Parmi les personnes décédées, plus d'un tiers - soit 42 495 - étaient des civils, y compris 6365 enfants et 4269 femmes, selon la même source. Au moins 25 699 rebelles ont également été tués ainsi que 48 880 parmi les forces gouvernementales. Au moins 2022 autres sont des soldats ayant déserté, et 5375 des hommes armés étrangers étant venus grossir les rangs de la rébellion. Parmi les loyalistes, 29 954 étaient des soldats de l'armée, et 18 678 des miliciens des Comités populaires ou de la Force de défense nationale. L'Observatoire a également fait état de la mort de 2772 personnes non identifiées. Le sort de milliers d'autres personnes est inconnu, notamment celui de «plus de 10 000 détenus dans les prisons du régime, ainsi que plus de 3000 soldats retenus par des groupes rebelles», a indiqué l'OSDH, estimant que le bilan du conflit est probablement plus élevé qu'indiqué.