AC Milan-Fiorentina oppose deux clubs en colère, samedi pour les matches avancés de la 11e journée du Championnat d'Italie, où jouent également les autres clubs engagés en Ligue des champions, la Juventus et Naples. La rage "Le Milan a la rage d'un classement inadéquat, la Fiorentina celle d'un match perdu après la meilleur performance de la saison", résume Massimo Ambrosini, ex-Rossonero au long cours passé cet été à la "Viola". Les deux équipes se présentent énervées à l'affiche de la 11e journée. Le Milan est perdu à la 10e place, à 13 longueurs de la zone Ligue des champions, et défend mal (17 buts encaissés). L'entraîneur Massimiliano Allegri ne risque a priori rien tant que le club est encore en course en C1 (match à Barcelone mercredi), mais il doit vite redresser la situation en Serie A. L'homme du moment est le revenant Kaka, auteur d'un but superbe mais pas gagnant contre la Lazio Rome (1-1), son exemplarité doit servir à Mario Balotelli, en petite forme depuis quelques semaines. De son côté la "Viola" a du mal à digérer le penalty oublié à la dernière seconde contre le Napoli (et l'exclusion de Luis Cuadrado pour simulation), qui lui aurait peut-être permis de sauver le match nul (2-1). Mais la Viola joue toujours bien, Giuseppe Rossi (9 buts) est intenable, et les tifosi n'ont pas oublié qu'une victoire à San Siro (2-1) il y a deux ans avait précipité la chute du Milan et l'avènement de la Juve. Juve: les Ducs puis le Real Avant son match alléchant contre le Real Madrid, capital pour rester dans la course à la qualification en C1, la Juventus doit battre les "Ducs" de Parme. La confiance est revenu du côté du centre technique de Vinovo, Carlos Tevez est en grande forme, et la défense vient enfin d'aligner deux matches sans prendre de but (Genoa 2-0, Catane 4-0). "Nous en avions besoin pour nous débarrasser du poids des matches (perdus) contre la Fiorentina (4-2) et le Real Madrid (2-1)", explique l'entraîneur Antonio Conte. Parme est capable du meilleur comme du pire, à l'image de son leader technique Antonio Cassano. Seule équipe a avoir marqué un but à l'AS Rome invincible (3-1), vainqueur à la dernière seconde du Milan (3-2), elle reste sur une défaite au Genoa (1-0). La Juve a besoin d'une victoire pour rester collée à la Roma, qui tente dimanche au Torino une onzième victoire d'affilée pour améliorer encore le meilleur départ de l'histoire de la Serie A. Dans cette optique, le maître à jouer de la Juve, Andrea Pirlo prévient que "ce serait une grave erreur de penser dès aujourd'hui à la Ligue des champions. D'abord il y a Parme". Le fromage avant le dessert. Naples impressionne Et il n'exprime "que 75% de son potentiel, estime son entraîneur, Rafael Benitez. Mais nous nous améliorons chaque semaine et l'entente entre les joueurs progresse". L'équipe de l'Espagnol, qui reçoit Catane pour rester dans le sillage de la Roma, sait tout faire. Le Napoli peut conduire le jeu comme contre le Borussia Dortmund ou jouer le contre comme à Florence. "Contre Sassuolo nous avons eu 75% de possession de balle et nous avons fait match nul, contre la Fiorentina nous avons eu 40% et nous avons gagné 2-1. La possession ça va si tu la fais bien, il faut garder à l'esprit qu'il ne s'agit pas seulement de se passer le ballon", explique-t-il dans les colonnes du journal anglais The Independent, où il tient chronique. Catane, surprise des trois dernières saisons, a chuté jusqu'à la 18e place et vient de perdre son leader d'attaque, l'Argentin Gonzalo Bergessio, victime d'une fracture du péroné gauche. Empêcher ce Napoli d'avancer ne sera pas une mince affaire pour les Siciliens.