Les enquêteurs du FBI cherchent à connaître le passé et le mobile de l'homme qui a ouvert le feu vendredi à l'aéroport international de Los Angeles, causant la mort d'un agent non armé de l'Agence de sécurité des transports (TSA). Les autorités ont identifié le tireur, hospitalisé après avoir été grièvement blessé dans un échange de tirs avec la police, sous le nom de Paul Anthony Ciancia, de nationalité américaine. Cinq autres personnes ont été hospitalisées après la fusillade, a déclaré le département des pompiers de Los Angeles. Muni d'un fusil d'assaut, l'homme a semé la panique et le chaos dans l'un des aéroports les plus fréquentés au monde. Plus de 1.500 vols ont été affectés. Vendredi soir, les agents fédéraux ont effectué une perquisition au domicile du jeune homme âgé de 23 ans dans la région de Los Angeles, a indiqué une porte-parole du FBI. Des policiers se sont également rendus dans la maison familiale des Ciancia à Pennsville Township dans le New Jersey. Le chef de la police locale, Allen Cummings, a dit avoir été contacté avant la fusillade par le père du tireur, qui avait été alarmé par un SMS inquiétant envoyé par Paul Anthony Ciancia à son frère. Il n'a pas précisé le contenu du texte. Les membres de la famille n'avaient relevé par ailleurs aucun signe troublant concernant le jeune homme, qui avait déménagé en Californie il y a dix-huit mois environ. L'hypothèse selon laquelle le tireur aurait délibérément visé des agents de la TSA est également étudiée. C'est la première fois qu'un employé de la Transportation Security Agency (TSA) est tué dans l'exercice de ses fonctions. Dépendante du département de la Sécurité intérieure, la TSA a été créée après les attentats du 11 septembre 2001 afin de renforcer la sécurité dans les transports aériens. Ses agents sont chargés d'assurer la sécurité des aéroports et de vérifier les bagages des passagers. Tom Ridge, l'ancien secrétaire à la Sécurité intérieure qui dirige la TSA, a estimé que l'incident de vendredi ne nécessitait pas un réexamen des mesures de sécurité dans les aéroports et s'est déclaré opposé à l'idée d'armer les agents. "Les armer imposerait un niveau complexe de formation au maintien de l'ordre et au final, je ne suis pas sûr que cela ferait beaucoup de différence", a-t-il dit à Reuters par téléphone.