Parallèlement à la politique d'aide à l'insertion des jeunes demandeurs d'emploi, les autorités publiques envisagent des réformes profondes des dispositifs de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) et de la Caisse nationale d'assurance chômage (Cnac). Les réformes portent, selon la politique envisagée, sur des aménagements qualitatifs et quantitatifs des dispositifs de création de microactivités, dans «le but de mieux répondre aux attentes des promoteurs et de réaliser des projets bancables». Il s'agit, à terme, de programme de formation au profit des promoteurs dans le domaine de la gestion et du management dans la phase pré et post-création du projet, en vue de pérenniser l'entreprise, de l'introduction de la formule de financement mixte, avec relèvement du montant du prêt non rémunéré (PNR) afin de contribuer à la création d'activités et de privilégier des projets en fonction des besoins de l'économie locale. La contribution du secteur bancaire est fortement sollicitée, sachant que les réformes envisagées devront aboutir à la spécialisation pour les microentreprises des guichets au niveau des réseaux bancaires. A moyen terme, l'on aspire à la création d'une institution financière spécialisée dans la microfinance qui prendra en charge les dispositifs de création d'activités. Les autorités publiques visent la création, à travers les deux dispositifs Ansej et Cnac, de plus de 50 000 emplois par an à partir de cette année. Les deux organismes ont permis à fin 2008 la création de 37 200 emplois, sachant que depuis la mise en place de l'Ansej, pas moins de 90 000 microentreprises ont vu le jour. Au total, le nombre d'emplois généré a atteint les 300 000. Pour faciliter l'accès aux crédits bancaires, le ministère de l'Emploi a instruit les deux structures à accompagner le jeune au niveau des banques pour lui faciliter les procédures. Les banques publiques ont été impliquées dans ce processus par le chef du gouvernement. Elles sont invitées à traiter le dossier du crédit dans un délai de trois mois avec obligation d'informer le postulant de la suite réservée à sa demande.