La ville de Tizi Ouzou garde jalousement son statut de ville chère. Tous les produits de consommation courante, à part ceux soutenus par les pouvoirs publics, ont maintenu leur tendance à la hausse malgré les quelques embellies constatées dans les wilayas limitrophes. La palme revient sans doute aux fruits et légumes qui sont maintenus, depuis plus de six mois, dans leur niveau alors que les mêmes produits sont cédés à 20, 30 ou 40% moins cher à Draâ Ben Khedda, 10 km à l'ouest du chef-lieu de wilaya, ou les communes maraîchères de l'est de Boumerdès (Bordj Menaiel, Issers, Baghlia, etc.). Cette constance, qui enlève aux prix leur mouvement saisonnier, est constatée alors que la ville manque cruellement de marchés de proximité. Les viandes figurent elles aussi, qu'elles soient rouges ou blanches, dans la partie haute de la mercuriale malgré le statut de wilaya productrice (ovins et poulets). Certains produits sont, certains jours, aussi chers que dans les marchés d'Alger-Centre. Mêmes les palliatifs (viande congelée, abats) ont connu eux aussi des hausses et leurs prix ne sont pas très loin de ceux des viandes fraîches.