L'accord intérimaire conclu entre l'Iran et les grandes puissances sur le dossier nucléaire de Téhéran a été vivement salué dimanche par de nombreux pays, le qualifiant de grand pas vers la sauvegarde de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. Le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, a chaleureusement salué la conclusion de cet accord sur un "plan d'action" concernant le programme nucléaire iranien, après cinq jours de négociations marathon à Genève entre l'Iran et les 5+1 (Etats-Unis, Chine, Russie, Royaume-Uni, France et Allemagne). Il s'est félicité des progrès réalisés dans un processus "qui pourrait jeter les bases d'un accord historique pour les peuples et les nations de la région du Moyen-Orient et ailleurs", a déclaré son porte-parole samedi soir dans un communiqué. La chef de la diplomatie européenne Catherine Ashton avait annoncé auparavant "un accord sur un plan d'action" concernant le programme nucléaire iranien à Genève entre les grandes puissances et l'Iran. "Nous sommes parvenus à un accord sur un plan d'action", a-t-elle dit, avec à ses côtés le ministre iranien des Affaires étrangères Mohammad Javad Zarif. Pour le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, qui a pris part aux discussions de Genève, l'accord en question ne fait "pas de perdant". "Il n'y a pas de perdant, tout le monde gagne", a-t-il déclaré, ajoutant que "les 5+1 et l'Iran ont réussi ! Le monde n'a pas raté sa chance". Le président iranien Hassan Rohani a salué ce compromis trouvé dans la nuit à Genève sur le programme nucléaire de son pays, affirmant qu'il allait "ouvrir de nouveaux horizons". Le guide suprême iranien, l'ayatollah Ali Khamenei, qui a le dernier mot sur ce dossier, a félicité le président Rohani et l'équipe des négociateurs iraniens pour cet ""acquis" qu'il a qualifié de "succès". L'accord sur le nucléaire iranien a en outre été qualifié de "première étape importante" par le président des Etats-Unis Barack Obama qui a souligné que d'"énormes difficultés" persistaient dans ce dossier. "Pour la première fois en presque une décennie, nous avons arrêté les progrès du programme nucléaire iranien, et des volets cruciaux du programme seront annulés", s'est-il félicité lors d'une intervention depuis la Maison Blanche. La Chine a salué, elle aussi, cet événement diplomatique, estimant que l'accord va "aider à sauvegarder la paix et la stabilité au Moyen-Orient". "Cet accord va contribuer à maintenir le programme international de non-prolifération nucléaire (et) sauvegarder la paix et la stabilité au Moyen-Orient", a déclaré le ministre des Affaires étrangères Wang Yi. Le président français François Hollande voit dans l'accord "un pas important dans la bonne direction" car il "constitue une étape vers l'arrêt du programme militaire nucléaire iranien, et donc vers la normalisation de nos relations avec l'Iran". Pour sa part, le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague a salué cet accord intermédiaire, jugeant qu'il est "bon pour le monde entier, y compris pour les pays du Moyen-Orient et le peuple iranien". L'Allemagne, l'une des six puissances réunies à Genève depuis mercredi sur le programme nucléaire iranien, a déclaré que l'accord sur le nucléaire iranien à Genève était un "tournant" et que les pays occidentaux se sont "bien rapprochés" de leur "objectif d'empêcher un armement nucléaire de l'Iran". Le gouvernement syrien a salué dimanche l'accord "historique qui garantit les intérêts du peuple iranien frère et reconnaît son droit à l'usage pacifique de l'énergie nucléaire". La Palestine a également salué l'accord, le considérant comme un message clair en direction d'Israël pour que ce dernier reconnaisse que la paix au Moyen-Orient "est inévitable". L'Inde et le Pakistan ont eux aussi salué l'accord et se sont dit "heureux de voir qu'on va vers une résolution des questions liées au programme nucléaire de l'Iran par le dialogue et la diplomatie", et "d'éviter une confrontation qui pourrait déstabiliser la région".