Impressionnant à domicile et avec le moral en hausse après sa victoire de prestige à Munich contre le Bayern, Manchester City accueille samedi Arsenal lors de la 16e journée du Championnat d'Angleterre avec l'idée de fissurer un peu plus la cuirasse du leader. Et si le duel épicé entre le champion 2012 et une équipe qui n'a jamais été aussi bien placée pour le redevenir pour la première fois depuis 2004 était l'un des premiers tournants de la saison ? Manuel Pellegrini, l'entraîneur chilien de City, l'espère bien, tant son équipe semble n'avoir jamais été aussi bien disposée cette saison. En face, avant la réception périlleuse de Chelsea dans dix jours, le credo des Gunners, qui mènent la danse avec cinq points d'avance, est d'éviter à tout prix de montrer à leurs rivaux le moindre signe de faiblesse à ce moment critique. Après un léger coup de mou fin octobre, les coéquipiers d'Özil ont semblé bien réagir, notamment en s'imposant à Dortmund. Pour autant, ce duel savoureux semble tomber à un mauvais moment après un nul contre Everton (1-1) et un revers contre Naples (2-0). Très sollicitée depuis le début de saison en raison de nombreuses blessures, l'équipe actuelle commence à tanguer même si Ramsey et Wilshere ont pu se reposer en Italie. Ainsi la charnière Mertesacker-Koscielny, qui reste la plus efficace d'Angleterre avec 11 buts encaissés, enchaîne les matches et vient de prendre l'eau à trois reprises en 180 minutes lorsqu'elle n'avait encaissé qu'un seul but lors des six matches précédents. Le retour espéré de Sagna et la fraîcheur de Walcott devant en attendant celle de Podolski, blessé depuis août, pourraient faire le plus grand bien.carré d'as En face, City, 4e à six points (29 contre 35), attend de pied ferme les Londoniens, assis sur un impressionnant bilan de dix victoires à l'Etihad cette saison en 11 sorties. Seul le Bayern est venu s'imposer ici, mais comme les Citizens viennent juste de prendre leur revanche à Munich, ils se présentent avec un mental au plus haut. Et si les Gunners aussi s'étaient imposés en Bavière en mars, ce n'était pas avec une équipe remaniée. Car Pellegrini a réussi l'exploit de renverser le Bayern sans Nastasic, Touré, Nasri, Negredo et surtout Agüero au coup d'envoi. Blessé, le défenseur serbe sera peut-être encore absent, mais les quatre autres seront bel et bien là. Alors que David Silva s'est aussi montré impressionnant mardi pour son retour après plusieurs semaines d'absence, ce carré d'as pèse déjà 44 buts cette saison, dont 17 lors de ses 15 derniers matches pour le buteur argentin et huit lors de ses huit derniers matches pour l'attaquant espagnol. Logiquement, City, qui a déjà marqué 41 fois en championnat, possède donc la meilleure force de frappe du pays en plus de l'un des groupes les plus étoffés. Lors de leurs six derniers matches, les Mancuniens ont ainsi frappé à 20 reprises. Mais ils sont aussi restés deux petites fois seulement sans encaisser de but et si les coéquipiers du capitaine belge Kompany, qui s'efforce de ramener de la sérénité dans la défense après avoir été indisponible deux mois, n'ont perdu qu'une seule de leur dix dernières rencontres, Southampton a aussi montré samedi (1-1) aux Gunners qu'il y avait moyen de contrarier la machine à broyer mancunienne.