Les cours du pétrole montaient un peu vendredi en fin d'échanges européens, soutenus par des inquiétudes sur l'offre de brut, ainsi que par un regain d'espoir sur la demande américaine. Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février valait 111,44 USD sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 1,15 USD par rapport à la clôture de jeudi. Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 12 cents, à 98,92 USD. Dans un marché sans grand volume à l'approche des fêtes de fin d'année, les investisseurs étaient attentifs vendredi à la situation au Soudan du Sud, où des hommes armés ont attaqué un champ pétrolier mercredi, dans un regain de tensions faisant craindre une nouvelle baisse de la production du pays. En outre, le Brent était "soutenu par les problèmes persistants en Libye où les rebelles refusent de rouvrir les terminaux pétroliers de la région riche en pétrole de l'est du pays", notait Fawad Razaqzada, analyste chez Forex.com. Les gardes des installations pétrolières bloquent depuis fin juillet les principaux terminaux pétroliers du pays. Cette crise a provoqué la chute de la production libyenne à 250'000 barils par jour, contre près de 1,5 million de barils par jour en temps normal. Par ailleurs, la révision en hausse de la croissance du Produit intérieur brut aux Etats-Unis pour le troisième trimestre, à 4,1% contre une estimation précédente de 3,6%, a alimenté les espoirs de voir rebondir la demande du plus gros consommateur mondiale d'or noir. Le rebond des cours restait tout de même faible car les marchés reprenaient leur souffle après la décision mercredi de la Fed de commencer à diminuer à partir de janvier ses rachats d'actifs mensuels massifs, de 10 mrd USD de dollars à 75 mrd USD. Cette diminution "a été vue comme un signe de confiance dans l'économie plutôt qu'un coup porté à la liquidité", ce qui a soutenu les cours du brut, commentait David Hufton, analyste chez PVM. Les injections massives de liquidités ont pour effet de stimuler les investissements, notamment dans les matières premières, et de diluer la valeur du dollar, rendant ainsi plus attrayant les achats d'or noir, libellés dans la monnaie américaine.