Le ministre des Affaire étrangères, Ramtane Lamamra, a insisté sur la dimension stratégique des relations algéro-égyptiennes, soulignant la volonté des deux pays de les développer à l'avenir et d'œuvrer à l'établissement d'une coordination dans tous les domaines et fora internationaux. "Nous souhaitons que les relations algéro-égyptiennes soient à la hauteur du rôle qui incombe aux deux pays au regard des potentialités, de l'histoire, des engagements et des résultats tangibles réalisés par le passé", a indiqué M. Lamamra dans un entretien à la revue égyptienne "Wadi Ennil" dans son numéro de décembre. Il a précisé à ce propos, que "la vision du passé éclaire l'avenir et définit les contours de l'action commune devant être menée entre l'Algérie et l'Egypte", affirmant que les deux pays ont convenu d'un échange de visites et d'une action méthodique au plan diplomatique en vue d'une coordination et d'une concertation pour mettre au point des approches communes à soumettre par la suite, aux groupes arabe et africain. Evoquant la coopération arabo-africaine, il a rappelé que le premier sommet tenu en 1977 au Caire, "a eu lieu à la faveur d'un travail constant de la diplomatie égyptienne soutenu par la diplomatie algérienne", estimant que cette rencontre avait apporté des changements dans les positions africaines à l'égard des questions du Moyen Orient notamment la question palestinienne. S'exprimant sur le rôle de l'Algérie pour apporter aux pays africains, une clarification sur ce qui se passe en Egypte notamment après la décision de l'Union africaine (UA) portant gel des activités de l'Egypte, M. Lamamra alors commissaire à la sécurité et la paix, a estimé que la décision de l'UA "n'était pas une sanction mais une mesure de prévention dans l'attente de l'évolution de la situation". Les statuts de l'Union africaine "obligent la partie égyptienne à verser ses contributions au budget de l'UA et, par conséquent, la qualité de membre existe toujours. Il est simplement question d'un gel des activités", a-t-il poursuivi. Concernant la crise syrienne, le chef de la diplomatie algérienne a déclaré que la situation dans ce pays dicte à tout un chacun, d'œuvrer à la réalisation des aspirations du peuple syrien à la démocratie outre l'aide humanitaire à lui procurer et la cessation des opérations militaires pour se concentrer davantage sur la solution pacifique et politique. A cette occasion, il a réitéré le soutien de l'Algérie aux efforts de l'émissaire international, Lakhdar Brahimi, pour une solution politique à la crise.