Le président tchétchène, Ramzan Kadyrov, a affirmé avoir la certitude à 99,9% que le chef des rebelles islamistes du Caucase russe, Dokou Oumarov, était mort et ne menaçait en rien la tenue des JO de Sotchi, selon un communiqué publié vendredi. Nous en sommes sûrs à 99,9%. J'ai déjà dit dans le passé qu'il était mort, mais cette fois nous avons l'enregistrement de la conversation de prétendus +émirs+, qui parlent de sa mort, présentent leurs condoléances et discutent de la candidature d'un nouvel émir, a déclaré Ramzan Kadyrov, selon un communiqué placé vendredi sur son site officiel. C'est pourquoi toutes les affirmations sur les menaces pour les jeux Olympiques de Sotchi sont absolument sans fondement, a-t-il ajouté. Une source des services secrets russes, interrogée par l'agence Interfax, a indiqué ne pas pouvoir confirmer. Nous ne pouvons confirmer que Dokou Oumarov a été tué. Nous n'avons pas cette information, a déclaré cette source. Emir du Caucase et chef de la rébellion tchétchène, Dokou Oumarov a été donné pour mort à plusieurs reprises dans le passé, sans que cette information ne soit confirmée par la suite. Dans un message vidéo filmé dans une forêt et mis en ligne en juillet dernier, Dokou Oumarov jurait d'empêcher par tous les moyens la tenue des jeux Olympiques d'hiver de Sotchi, une ville russe des bords de la mer Noire, au pied des montagnes du Caucase. Les craintes de voir ces menaces mises à exécution ont été renforcées par deux attentats suicide qui ont fait au total 34 morts les 29 et 30 décembre à Volgograd, une ville du sud de la Russie. Ils n'ont pas été revendiqués à ce jour. Le président Vladimir Poutine a ordonné des mesures de sécurité renforcées à l'approche des JO, qui s'ouvrent le 7 février. Après la première guerre de Tchétchénie (1994-1996), la rébellion s'est progressivement islamisée et a de plus en plus débordé les frontières de cette petite république pour se transformer au milieu des années 2000 en un mouvement islamiste armé actif dans tout le Caucase du Nord. La région reste depuis des années sous surveillance renforcée, avec troupes spéciales et blindés, et les affrontements sont fréquents, notamment au Daguestan (est du Caucase, à l'opposé de Sotchi), où l'un d'entre eux, à l'arme automatique et au lance-grenade, a fait trois morts mardi parmi les forces spéciales et un nombre non précisé parmi les rebelles.