Une explosion a fait au moins dix-huit morts et une quarantaine de blessés hier dans une gare de Volgograd dans le sud de la Russie, selon les agences de presse russes Interfax et RIA. Selon les médias et les services antiterroristes russes, il s'agirait d'un attentat commis par une femme kamikaze. Selon l'agence de presse russe, Itar-Tass, l'explosion s'est déclarée près des détecteurs en métal placés à l'entrée de la gare principale de Volgograd (ex-Stalingrad), ville proche du Caucase russe. "Le bilan peut encore changer", a précisé un responsable local cité par les agences russes. L'explosion s'est produite à l'intérieur de la gare vers 12h45 (09h45 en Suisse), a précisé une porte-parole du ministère régional de l'Intérieur, Svetlana Smolianinova, à une autre agence de presse russe Itar-Tass. Cet attentat est le plus meurtrier en Russie, en dehors du Nord-Caucase, depuis près de trois ans. Il intervient à moins de six semaines de l'ouverture des Jeux olympiques d'hiver de Sotchi, dans le sud de la Russie.
Récent attentat Un attentat-suicide commis par une femme-kamikaze à bord d'un bus de la même ville, le 21 octobre dernier, avait fait sept morts et une trentaine de blessés. Cet attentat avait été attribué par les enquêteurs à une femme de 30 ans, originaire du Daguestan, une république russe du Nord-Caucase en proie à une insurrection islamiste. Volgograd, l'ex-Stalingrad, est une ville d'un million d'habitants située à 700 km environ au nord de Sotchi, où se dérouleront les prochains Jeux olympiques d'hiver, et à plusieurs centaines de kilomètres d'une série de républiques et régions musulmanes du Nord-Caucase en proie à des violences séparatistes quasi quotidiennes. Le chef de cette insurrection islamiste, le Tchétchène Dokou Oumarov, a appelé ses partisans dans une vidéo mise en ligne en juillet dernier à recourir à "la force maximale" pour empêcher le président Vladimir Poutine d'organiser les J.O. d'hiver.