Le chef de l'Etat ukrainien Viktor Ianoukovitch considère que la crise que traverse son pays peut encore être réglée par le biais d'un dialogue et invite l'opposition à se mettre à la table des négociations, rapporte le site officiel de la présidence. «J'invite encore une fois l'opposition à s'asseoir à la table des négociations et à mettre un terme à la confrontation. Je suis contre l'effusion du sang, le recours à la force, l'hostilité et la violence. Je prie les gens de rentrer chez eux. Nous devons rétablir la paix, le calme et la sécurité en Ukraine», est-il indiqué dans la déclaration de M. Ianoukovitch. Le dirigeant ukrainien a en outre regretté que ce conflit «incité par des politiciens extrémistes» ait fait des victimes. La tension est montée d'un cran dans la capitale ukrainienne le 19 janvier, lorsque des manifestants violents s'en prennent aux services de sécurité blessant des centaines de policiers dont certains sont dans un état très grave. Selon certains rapports, jusqu'à deux personnes ont trouvé la mort dans les heurts, tandis que des dizaines d'autres ont été blessées. Devant cette situation, les autorités ukrainiennes ont appelé hier l'UE et les Etats-Unis à condamner les actes de violence et d'extrémisme en Ukraine, a déclaré à Kiev la ministre ukrainienne de la Justice Elena Loukach. «Nous appelons l'Union européenne, les Etats-Unis et les autres pays à condamner les actes d'extrémisme et de violence commis par les représentants radicaux de l'opposition», a indiqué Mme Loukach lors d'une rencontre avec les ambassadeurs européens et américain. Selon elle, un pays européen comme l'Ukraine ne doit pas être le théâtre de tentatives de coup d'Etat violent. Plus de 50 personnes ont été enlevées dans la nuit de mardi à mercredi à Kiev après avoir été violemment tabassées, a rapporté le parquet général ukrainien sur son site internet. «Dans la nuit du 21 au 22 janvier, des inconnus ont perpétré des pogroms dans des dortoirs à Kiev avant de tabasser et d'enlever plusieurs de leurs résidents», a indiqué le parquet dans le communiqué. «Les événements de ces dernières heures témoignent d'une recrudescence des violences de la part d'organisations extrémistes visant les forces de l'ordre et les civils», poursuit le parquet. «Des membres de groupes extrémistes défilent dans les rues de la ville, armés de bâtons et de barres de fer, infligeant des lésions corporelles à des civils et mettant le feu à des véhicules», lit-on sur le site. Selon certains rapports, jusqu'à trois personnes ont trouvé la mort dans les heurts, tandis que des dizaines d'autres ont été blessées.