L'Algérie et l'Ethiopie ont signé six (06) mémorandum d'entente et deux (02) accords dans divers domaines, à l'issue de la 3ème session de la Commission mixte de coopération algéro-éthiopienne, tenue à Addis-Abeba du 24 au 26 janvier 2014, sous la co-présidence du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra et son homologue éthiopien, Tedros Adhanom, selon le communiqué conjoint. Ces accords concernent la coopération entre les deux ministères des Affaires étrangères, l'Energie et les mines, la science et la technologie, la jeunesse, les sports, la culture et la communication et visent "dynamiser" les relations bilatérales, a-t-on précisé dans ce communiqué dont l'APS a reçu une copie. Au titre des questions économiques, les deux ministères ont souligné l'importance de "renforcer" les liens bilatéraux et de "promouvoir" les investissements entre les deux pays, a-t-on ajouté. Les deux parties ont également convenu de renforcer leur coopération dans le domaine de la science et de la technologie, notamment, par l'échange d'expériences et le transfert de technologie, selon le communiqué. Lors de leurs entretiens qui ont porté sur les questions bilatérales et africaines, MM. Lamamra et Adhanom ont convenu de "renforcer davantage" la coopération entre les deux pays, a-t-on souligné. Ils ont également, réitéré "l'importance " de la Déclaration de partenariat stratégique signée à Alger, le 30 juin 2013, et convenu d'aller de l'avant pour renforcer les liens traditionnels d'amitié et de coopération entre les deux pays, selon la même source. Dans ce contexte, l'Algérie a exprimé sa "satisfaction" suite à la décision du gouvernement éthiopien d'ouvrir une ambassade à Alger. Les deux ministres ont, en outre, exploré de "nouvelles opportunités" de coopération dans le cadre des programmes nationaux de développement mis en œuvre dans chaque pays et qui "ouvrent de nombreuses possibilités" de partenariat dans "l'intérêt mutuel" des deux pays et des deux peuples, a-t-on fait savoir. Ils se sont félicités des "résultats encourageants" obtenus à l'issue des travaux de la Commission mixte et ont réaffirmé l'engagement de leurs pays en vue d'"accélérer" la mise en œuvre des décisions, recommandations et conclusions figurant dans le procès-verbal adopté. S'agissant de la question du Sahara Occidental, ils ont réaffirmé leur "soutien" aux efforts du Secrétaire général des Nations unies et de son Envoyé personnel pour le Sahara occidental pour "permettre aux deux parties en conflit de parvenir à une solution juste et durable à travers l'organisation d'un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui", selon le communiqué conjoint. Sur la situation au Mali, les deux ministres ont exprimé leur "satisfaction" suite à la tenue des élections présidentielles et législatives, qui se sont déroulées dans des "conditions satisfaisantes", consacrant ainsi, le retour à l'ordre constitutionnel. Ils ont également, "salué" les efforts du président (malien) élu en faveur de la préservation de l'intégrité territoriale et de la stabilité du Mali, exprimant leur "sincère" souhait de voir le lancement du dialogue national inclusif en vue de concrétiser la réconciliation nationale, selon la même source. Concernant la paix et la stabilité en Afrique, les deux parties ont convenu d'œuvrer "étroitement" pour soutenir les efforts en cours de l'Union africaine (UA) pour assurer une paix durable dans le continent. La partie algérienne a exprimé son "appréciation" pour le rôle de l'Ethiopie en faveur de la paix dans la région, en sa qualité de président en exercice de l'UA et de l'IGAD, notamment, pour ses efforts ayant abouti à la signature de l'accord de cessez-le-feu entre le gouvernement du Soudan du sud et l'opposition, a-t-on relevé. La partie éthiopienne a exprimé son "appréciation" pour le rôle de l'Algérie en faveur de la paix et de la stabilité au Mali, a-t-on ajouté dans ce communiqué. Par ailleurs, les deux parties ont convenu de "renforcer" leur coopération dans la lutte contre le terrorisme et le crime transnational organisé, a-t-on indiqué. S'agissant de la question du Nil, les deux ministres ont souligné la nécessité de promouvoir une coopération "gagnant-gagnant" sur la base du principe de l'intérêt mutuel de tous les pays du bassin du Nil. Enfin, les deux parties ont convenu de tenir la quatrième session de la Commission mixte à Alger, à une date qui sera fixée d'un commun accord, a-t-on encore indiqué.