Après le parachèvement des travaux de la première session d'évaluation des Assises nationales du transport, le P-DG de l'Entreprise du métro d'Alger, Aomar Hadbi, a annoncé, hier, la création d'une société nationale chargée de la gestion des lignes téléphériques réalisées sur tout le territoire national. Pour désengorger nos villes des embouteillages qui sont devenus une véritable hantise pour les citoyens, un projet de loi sera soumis au gouvernement dans les prochains jours pour étude et pour mettre en place une législation permettant la gestion de ce moyen de transport notamment dans les zones urbaines à forte concentration humaine, selon le même responsable. «Ce projet avance bien et devrait être présenté au Conseil des participations de l'Etat (CPE) prochainement», a fait savoir M. Hadbi. Si le projet est approuvé, la future société sera composée de l'EMA, de l'Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger (Etusa) et un partenaire étranger, a-t-il ajouté sans préciser le nom et la nationalité de ce partenaire. Selon le premier responsable de l'EMA, cette société sera chargée de l'exploitation et de la maintenance des téléphériques. Les projets seront accordés aux entreprises nationales et locales de transport bien que ces dernières soient dépourvues d'expérience dans le domaine. On devra également, a-t-il poursuivi, prendre en charge les études, la réalisation et l'assemblage des futurs téléphériques à travers la création d'une unité d'assemblage de télécabines. Par ailleurs, la mise en service du téléphérique reliant Oued Koriche à Bouzaréah (Alger) prévue initialement pour le 1er trimestre 2013 n'interviendra qu'en avril prochain, après la période d'essai. Selon ce responsable, les retards enregistrés dans les travaux de réalisation de cette télécabine, lancés en 2009, sont dus essentiellement aux problèmes d'expropriation. D'un coût de 2,5 milliards DA, cette ligne de téléphérique comprendra trois stations sur une distance de 2,9 km. La commune de Bab El Oued (Alger) sera dotée d'une seconde ligne de téléphérique devant la relier à Zghara sur une distance de 2 km, a rappelé M. Hadbi qui a fait savoir que le marché vient d'être attribué. La concrétisation de ces deux projets permettra une meilleure organisation de la cartographie des transports urbains de la capitale, où les Algérois éprouvent d'énormes difficultés pour rallier les différents quartiers, a-t-il estimé. D'autres lignes de téléphérique seront réalisées ou rénovées dans les wilayas de Constantine, Aïn Témouchent, Béjaïa, Oran et Tizi Ouzou. Il s'agit des télécabines Gare routière-Bekira (Constantine, 3,1 km) et Kerikri-Daksi (Constantine, 2,5 km), Zone industrielle-Centre ville-Béni Khaled à Béni-Saf (Aïn Témouchent, 7,2 km), Lakhmis-Gouraya (Béjaïa, 2 km), Magenta-Santa Cruz (Oran), Bouhinoune-Sidi Belloua (Tizi Ouzou). Une enveloppe financière estimée à 10 milliards DA a été dégagée par les pouvoirs publics pour la réalisation de ce nouveau projet. Ce programme consiste en la rénovation et la réhabilitation de certaines lignes téléphériques dans les villes du pays afin de décongestionner et fluidifier le trafic du transport dans les zones urbaines, selon M. Aomar Hadbi. Des projets de téléphériques sont actuellement en cours d'étude dans les wilayas de Souk Ahras, Médéa, Jijel et El Tarf. Le réseau national de téléphérique se compose actuellement de dix unités réparties entre les villes d'Alger, Constantine, Blida, Tlemcen, Skikda et Annaba.