La coordination nationale des corps communs et des professionnels du secteur de la santé a appelé le Premier ministre à prendre en charge les revendications des travailleurs, indique un communiqué de la coordination rendu public lundi à Alger. La coordination a affirmé que les travailleurs de ces corps qualifiés de "catégorie vulnérable" vivent au quotidien "la pauvreté et le désespoir". La coordination a tiré la sonnette d'alarme sur "la frustration et l'injustice" dont souffre cette catégorie notamment en cette période jugée "cruciale". 60% des travailleurs des corps communs et des professionnels du secteur de la santé qui ont "perdu espoir et qui n'accordent plus de crédit aux fausses promesses, sont accablés par le poids des dettes et de la cherté de la vie", ajoute le communiqué. La coordination a appelé le Premier ministre à réhabiliter les travailleurs de ces corps par un changement "urgent" de leur statut particulier. Le communiqué souligne en outre que le revenu moyen des 790.000 travailleurs des corps communs de la fonction publique, dont 130.000 dans le secteur de la santé, ne dépassait pas les 14.000 Da par mois à cause de la "privation de leurs droits" relatifs aux primes, aux indemnisations, aux promotions et à la formation. Le chargé des dossiers des partenaires sociaux au ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, Dr Nacer Grim, a affirmé à l'APS que le ministre s'était "engagé à titulariser les vacataires de ce corps". Le ministre de la santé et les directeurs centraux avaient reçu la coordination nationale des corps communs et des professionnels du secteur et se sont engagés à prendre en charge les revendications relatives à l'exercice de la profession, a-t-il ajouté, rappelant la mise en place d'un programme de formation au profit de ces corps. Le ministère avait également pris en charge toutes les revendications de ces corps dans le cadre de l'exercice de leur fonction dans le secteur de la santé conformément à la loi en vigueur, selon le même responsable. S'agissant du régime indemnitaire et des autres revendications, le Dr Grim a affirmé que ces revendications ne concernaient pas le secteur de la santé et par conséquent elles doivent être prise en charge par d'autres secteurs.