L'euro montait un peu face au dollar vendredi, aidé par la croissance meilleure que prévu au quatrième trimestre en zone euro, au lendemain d'un net rebond face à un dollar pénalisé par des indicateurs américains décevants. Vers 17H00 GMT (18H00 HEC), l'euro valait 1,3689 dollar, contre 1,3678 dollar jeudi vers 22H00 GMT. Vers 12H20 GMT, l'euro est monté à 1,3715 dollar, son plus haut niveau depuis fin janvier. La monnaie unique européenne reculait face à la devise nippone, à 139,47 yens contre 139,74 yens jeudi soir. Le dollar aussi perdait du terrain face à la monnaie japonaise, à 101,88 yens contre 102,15 yens jeudi soir. La croissance s'est accélérée au quatrième trimestre dans la zone euro et est ressortie légèrement au-dessus des attentes des analystes, le produit intérieur brut (PIB) enregistrant une progression de 0,3%, selon une première estimation publiée vendredi. Les cambistes restaient tout de même prudent, car, malgré un rythme de croissance meilleur qu'attendu, "le niveau actuel (...) est trop faible pour entraîner une reprise de la croissance de l'emploi à court terme ou une diminution des capacités de production inutilisées qui se sont accumulées au cours de ces dernières années" en zone euro, commentait Aline Schuiling, analyste chez ABN Amro. De son côté, le dollar restait sous pression au lendemain de l'annonce d'un recul surprise en janvier des ventes au détail aux Etats-Unis et d'une hausse plus forte que prévu des inscriptions aux allocations chômage la semaine dernière. Les cambistes digéraient vendredi la chute surprise de la production industrielle aux Etats-Unis en janvier et le fait que le moral des ménages américains est resté stable en février. Dans ce contexte, une nouvelle réduction du programme de rachats d'actifs de la Réserve fédérale américaine (Fed) lors de sa prochaine réunion "n'est plus autant une certitude qu'avant", estimait Simon Smith, analyste chez FxPro. Lors de ses deux précédentes réunions en décembre et janvier, le Comité de politique monétaire de la Fed (FOMC) a décidé de réduire de 10 milliards de dollars son programme de rachats d'actifs massifs, pour le porter à partir de février à 65 milliards de dollars. Le programme d'injections de liquidités de la Fed a pour but de soutenir la première économie mondiale en stimulant l'activité, mais a aussi pour effet collatéral de diluer la valeur du billet vert. Toute nouvelle diminution tend ainsi à faire se renforcer le dollar tandis que la perspective d'un ralentissement du rythme de ces réductions pèse sur le billet vert. Les cambistes hésitaient par ailleurs à passer des ordres vendredi avant un weekend de trois jours aux Etats-Unis, lundi y étant férié. Vers 17H00 GMT, la livre britannique montait face à l'euro, à 81,80 pence pour un euro - atteignant même vers 15H25 GMT 81,76 pence, son niveau le plus fort en trois semaines. La livre progressait aussi face au dollar, à 1,6734 dollar pour une livre, grimpant même vers 15H25 GMT à 1,6743 dollar, un sommet depuis fin avril 2011. La devise helvétique restait quasi stable face à l'euro, à 1,2225 franc suisse pour un euro, et se stabilisait face au dollar, à 0,8930 franc suisse pour un dollar. La devise chinoise a fini à 6,0662 yuans pour un dollar - son niveau le plus faible en clôture en sept semaines - contre 6,0639 yuans la veille. L'once d'or a terminé à 1320 dollars au fixing du soir - avant de grimper vers 15H00 GMT à 1321,52 dollars, un nouveau sommet en trois mois - contre 1.296 dollars jeudi soir.