Les manipulateurs des accélérateurs de radiothérapie ont repris leur travail à Alger après une journée de grève au Centre Pierre et Marie Curie (CPMC), a-t-on appris mardi auprès du chargé de l'organique du syndicat du CPMC du CHU Mustapha-Pacha, Djamel Rahmoune. "Les grévistes qui avaient éteint les machines de radiologie pour la journée de dimanche, en guise de protestation, ont rejoint leurs postes après une réunion avec l'administration du CPMC", a indiqué à l'APS M. Rahmoune. Les travailleurs en radiothérapie se sont réunis dans la matinée de lundi avec l'administration du CPMC qui s'est engagée à étudier leurs doléances. Les revendications de ce corps de la santé sont liées à la révision de leur statut, à l'octroi d'indemnités et à la titularisation des contractuels. S'agissant des indemnités, les manipulateurs demandent l'attribution d'une prime de 12.000 DA par mois, pour les travailleurs de nuit (de 19h à minuit). Réagissant sur ce sujet, le chef de service sénologie du CPMC, Ahmed Bendib, a qualifié cette situation de "dramatique pour les malades". Il a rappelé, à ce propos, que la radiothérapie était un "réel problème" pour les malades souffrant de cancer, ajoutant que cette grève a fait que la situation a empiré. Le Pr Bendib a souligné que le CPMC accueille des malades venant des quatre coins du pays et que le décalage de rendez-vous en radiothérapie "accentue davantage leur calvaire". De son côté, le chef de service oncologie au CPMC, le Pr Kamel Bouzid, a indiqué que ce centre accueillait 150 malades par jours et que les manipulateurs étaient "dépassés". Il a noté, dans ce sens, que ces techniciens ne pouvaient pas accueillir plus de 150 malades par jour, en raison des dangers des rayons radiologiques. Pour sa part, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abdelmalek Boudiaf, a fait savoir que son département allait prendre en charge les revendications des corps communs de la santé, en marge de la signature de conventions de jumelage entre des établissements hospitaliers du Sud, des Hauts-Plateaux et du Nord. Le cancer est une maladie non transmissible qui affecte 45.000 personnes par an dont 1.000 enfants.