Manchester City et Barcelone, meilleures attaques d'Angleterre et d'Espagne, s'affrontent mardi (19h45 GMT) pour un choc explosif en huitième de finale aller de la Ligue des champions entre les artilleurs mancuniens, 117 buts cette saison, et les artificiers catalans Messi et Neymar. Deux équipes offensives, deux collectifs bardés de stars et une seule place pour les quarts: cette première manche à l'Etihad Stadium fait figure de véritable test pour le City de Manuel Pellegrini et le Barça de Gerardo Martino, deux techniciens sud-américains entrés en fonction cet été. Jusqu'ici tout va bien pour les deux clubs, encore en lice dans toutes les compétitions où ils sont engagés. Or, l'un d'entre eux va mécaniquement sauter lors du match retour le 12 mars au Camp Nou: soit les novices "Citizens", qualifiés pour la première fois dans le top 16 européen, soit les habitués Catalans, quatre fois vainqueurs de la C1 (1992, 2006, 2009, 2011) et au moins demi-finalistes depuis six ans. "Bien sûr, la confrontation est équilibrée", a reconnu ce week-end Carles Puyol, capitaine du FC Barcelone. "Mais le Barça reste le Barça et je crois que ce match arrive dans une très bonne période pour nous." Les Barcelonais ont connu un sérieux accroc il y a quinze jours à domicile contre Valence (2-3) en Championnat d'Espagne, mais ils devancent toujours le Real et l'Atletico Madrid en tête à la faveur d'une meilleure différence de buts, avec notamment 69 buts inscrits, première attaque de Liga. Surtout, leur maître-artilleur Lionel Messi, blessé pendant deux mois fin 2013, revient en pleine forme: 10 buts en 11 matches depuis début janvier et notamment un doublé samedi contre le Rayo Vallecano (6-0). La possession de balle, grand enjeu Chose rare pour le Barça cette saison, Martino dispose d'un effectif quasiment au complet, dont Neymar, remis de son entorse d'une cheville et buteur samedi pour son retour. Si le Brésilien risque d'être trop juste pour débuter, il pourrait sortir du banc à l'heure d'enflammer le match. "C'est probablement le meilleur moment pour affronter les huitièmes de finale", a résumé "El Tata" Martino. Mais les bonnes nouvelles abondent aussi du côté de City, toujours privé de Sergio Agüero mais qui a récupéré Samir Nasri (genou), buteur dès sa reprise samedi contre Chelsea (2-0) en Coupe d'Angleterre. Quant à l'important milieu brésilien Fernandinho, incertain, il est finalement dans le groupe. "La bonne chose, c'est que nous sommes vraiment forts. Notre confiance est revenue. Je pense que Barcelone est plus faible qu'il y a deux ans et que les matches seront serrés", a jugé Nasri. Face au jeu de passes des Catalans, les Mancuniens déploieront leur impact physique et leur puissance de feu offensive, avec les internationaux espagnols Alvaro Negredo (5 buts en C1 cette saison), David Silva et Jesus Navas pour allumer la mèche. "Barcelone ne va pas prendre du plaisir ici, prévient Navas. Ils vont trouver en face une équipe difficile à dominer à domicile. On joue bien, on marque beaucoup de buts." La vulnérabilité de la défense catalane sur coups de pied arrêtés et ses récentes erreurs d'inattention peuvent alimenter les ambitions de Manchester, troisième de Premier League avec un match en moins. Mais Martino a un plan: battre City en insistant sur le point fort du Barça, la possession de balle. "Celui qui maniera le mieux la balle et le plus de temps aura le plus de chances de remporter le match", a assuré l'entraîneur barcelonais. Pour cela, il pourrait aligner ensemble de ses trois meilleurs manieurs de ballons, avec Xavi dans l'entrejeu et Andres Iniesta et Cesc Fabregas alternant entre le milieu et le couloir gauche. Reste à savoir si le Barça confisquera suffisamment de munitions pour sortir indemne du feu adverse.