Les prix du pétrole hésitaient mardi en cours d'échanges européens, dans un marché peu animé et néanmoins toujours soutenu par une forte demande pour le chauffage aux Etats-Unis, premier consommateur mondial de brut. Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril valait 109,10 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 8 cents par rapport à la clôture de lundi. Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en mars gagnait 62 cents, à 100,92 dollars. Le marché pétrolier restait peu animé mardi après une séance très calme lundi en raison de l'absence des opérateurs américains à l'occasion d'un jour férié aux Etats-Unis. "Le Brent bougeait peu, restant au dessus des 109 dollars le baril, alors que la demande robuste pour le chauffage en Amérique du Nord et la faiblesse du dollar compensent les inquiétudes après de décevantes données américaines", expliquaient les analystes d'Investec. "Une nouvelle tempête aux Etats-Unis devrait maintenir la demande pour le chauffage à un niveau élevé et provoquer un déclin supplémentaire des stocks déjà sérieusement diminués de produits distillés pour le chauffage et de gaz naturel", abondaient les experts de Commerzbank. L'hiver très rigoureux que connaissent les Etats-Unis alimente en effet une hausse de la demande de produits distillés, dont les stocks sont en chute de 10,2% sur un an selon les dernières données du département américain à l'Energie (DoE). La faiblesse de la monnaie américaine soutenait également les cours du brut, en rendant le baril libellé en dollars moins coûteux pour les investisseurs munis d'autres devises. Le dollar restait en effet sous pression après la récente accumulation de données en demi-teinte concernant l'économie américaine, imputées en partie à l'hiver rigoureux que traversent les Etats-Unis. Après l'annonce jeudi dernier d'un recul surprise en janvier des ventes au détail et d'une hausse plus forte que prévu des inscriptions aux allocations chômage la semaine dernière, les investisseurs ont eu la mauvaise surprise d'apprendre vendredi que la production industrielle avait chuté de manière inattendue aux Etats-Unis en janvier.