Le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, a affirmé jeudi à Alger que les Etats-Unis sont "déterminés" à développer, de "façon significative", leurs relations avec l'Algérie, qui sont en "évolution constante". "Nous sommes déterminés à développer nos relations avec l'Algérie. Les relations algéro-américaines peuvent se développer de façon significative, mais il reste beaucoup à faire dans ce sens", a-t-il indiqué dans une allocution à l'ouverture de la deuxième session du dialogue stratégique algéro-américain. "Nous pouvons développer beaucoup plus notre coopération par un renforcement d'une confiance mutuelle dans un moment où la paix et sécurité sont menacées partout dans le monde de façon plus complexe qu'auparavant", a ajouté le responsable américain. Concernant les secteurs de coopération, M. Kerry, a souligné qu'ils sont "multiples et divers" à l'image de la coopération politique, économico-commerciale, culturelle et la coopération dans le domaine de l'éducation et de la formation. Il a évoqué également l'importance de la coopération algéro-américaine dans le domaine sécuritaire et plus particulièrement dans la lutte contre le terrorisme. Dans le domaine économique, M. Kerry a estimé que le marché conclu récemment entre le groupe américain General Electric (GE) avec l'Algérie sur la construction de plusieurs centrales électriques constituait un "modèle" de coopération dans le domaine énergétique "non seulement pour les deux pays mais pour le reste des pays du monde". "L'énergie doit constituer un levier de développement et de croissance dans le monde et ne doit pas être menée comme une arme", a-t-il estimé. Les Etats-Unis sont "disposés", a-t-il ajouté, à renforcer l'apprentissage de l'anglais en Algérie par la formation des formateurs. "En Algérie, comme dans de nombreux pays d'Afrique, le taux de jeunes est élevé. Entre 60 et 65% de la population ont moins de 30 ans et plus de 40% ont moins de 18 ans. C'est pour cela qu'il faut veiller à leur offrir des emplois et leur assurer une éducation", a-t-il ajouté. M. Kerry a salué les efforts consentis par les équipes techniques chargées de développer la coopération entre les deux pays dans divers domaines. "Nous avons des équipes techniques de très haut niveau qui sont chargées d'identifier les domaines de coopération et de les développer", a-t-il soutenu. Par ailleurs, il a qualifié le discours prononcé par M. Lamamra, à l'ouverture de la session d'Alger, de "sage, pertinent et global". "Je suis très encouragé après avoir écouté l'intervention (…). Cela renseigne sur une volonté d'ouvrir des perspectives très larges à notre coopération". Les relations entre les Etats-Unis et l'Algérie remontent au 18e siècle et plus précisément à 1795 année durant laquelle les deux pays avaient signé leur premier traité d'amitié. "L'Algérie et les Etats-Unis ont un parcours en commun dans le combat pour la paix et l'autodétermination des peuples", a-t-il dit. L'Algérie a mené un combat "très difficile" et payé un "lourd tribut" pour arracher son indépendance, a rappelé M. Kerry.