Invité au forum du quotidien Dk News, Fateh Boutbik, président de la Commission nationale de surveillance de l'élection présidentielle (CNSEl), a souligné le rôle de la CNSEl dans le bon déroulement de la prochaine élection présidentielle, affirmant que son objectif est d'assurer la transparence du prochain scrutin à travers l'application stricte des lois et la lutte contre tous les dépassements susceptibles de perturber la campagne électorale. «Nous travaillons en étroite collaboration avec les institutions engagées dans le processus électoral, à travers des rapports quotidiens et des délibérations pour prendre connaissance des mécanismes techniques et juridiques afin de pouvoir faire face aux dépassements enregistrés», a-t-il indiqué, précisant que la commission de surveillance est habilitée par la loi à signaler tout dépassement pouvant survenir lors de la campagne électorale ou le jour du scrutin. A ce titre, le même responsable a fait savoir que des dispositions sont prises pour assurer l'impartialité entre les candidats. «Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour que tous les candidats puissent présenter leur programme dans un climat serein et selon les possibilités offertes», a-t-il dit. Nous veillons, poursuit-il, à la neutralité de tous les membres de la CNSEL au niveau central et local, afin d'accorder aux candidats un traitement équitable». Il a rappelé aussi que la commission de surveillance est tenue de «veiller à la régularité de l'opération électorale et à la neutralité des agents de l'administration pour assurer la réussite de l'élection». Abordant, par ailleurs, les dépassements relevés pas la commission de surveillance depuis le début de la campagne électorale, le porte-parole de la Cnsel n'a pas donné le nombre de plaintes déposées au sein de la commission. «On ne peut pas cerner le nombre des dépassements», s'est-il contenté de dire. Questionné sur la partialité de la télévision et la radio nationale en faveur du président sortant, M. Boutbik se contentera de dire que sa commission n'a reçu aucune plainte à ce sujet. En somme, la commission aura reçu un nombre incalculable de plaintes de la part des candidats en lice. Ces plaintes concernent, en général, l'affichage anarchique, les agressions physiques contre les représentants de candidats ou leurs permanences et la couverture médiatique. A propos des incidents de Béjaïa qui ont provoqué l'annulation du meeting de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant Abdelaziz Bouteflika, M.Boutbik a condamné une nouvelle fois toute forme d'acte de violence visant à perturber la campagne électorale, en précisant qu'«aucun rapport officiel n'a été établi, pour le moment, sur ces événements» et que la CNSEL a «dépêché son représentant au niveau de cette wilaya sur place pour faire le constat», ajoutant qu'après avoir reçu tous les détails des faits, des mesures adéquates seront prises conformément à la loi». M. Boutbik a déploré ces violences, les qualifiant d'«inadmissibles et contraires aux pratiques démocratiques quelle que soit la partie ou la personne visée», appelant à la sagesse, au dialogue et au civisme et à éviter tout débordement et toute forme d'extrémisme pour la bonne réussite du scrutin présidentiel. Estimant par ailleurs que le début de la campagne électorale était timide, la commission est intervenue auprès de l'administration afin de débloquer des aides financières aux cinq candidats. On parle d'une avance de 15 millions de dinars par candidat. Pour rappel, la loi prévoit 60 millions de dinars par candidat pour le premier tour et 80 millions de dinars pour le second tour. À charge, pour chaque candidat, de présenter, à l'issue du scrutin, un bilan financier complet.