Les candidats doivent élargir le contrôle Les candidats à l'élection présidentielle d'avril prochain ont de tout temps affiché leurs «crainte» quant à une fraude généralisée, le jour du scrutin. La solution ? Ils sont appelés à «élargir le contrôle au niveau de tous les bureaux de vote» le jour du scrutin pour «éviter toute équivoque», a estimé, avant-hier, le président de la Commission nationale de supervision de l'élection présidentielle du 17 avril (CNSEL), Lachemi Brahmi, qui a appelé dans ce cadre les candidats à cette échéance à «mobiliser» leurs représentants dans les bureaux de vote le jour du scrutin de l'ouverture à la clôture, en veillant à garder une copie des procès-verbaux de dépouillement au niveau de la commune et de la wilaya dans un souci «de transparence et de régularité». Les commissions nationales de supervision et de surveillance figurent par les «garanties fondamentales de la régularité de l'élection», a-t-il en outre affirmé dans une déclaration à la presse à l'issue d'une rencontre avec le président de la Commission nationale indépendante de surveillance de l'élection présidentielle (Cnisel), Fateh Boutbik. Concernant la supervision de l'élection, M. Brahmi a souligné que la commission qu'il préside «accorde aux candidats un traitement équitable», ajoutant qu'il «veille personnellement à la neutralité de tous ses membres au niveau central et local». Il a, par ailleurs, indiqué que la CNSEL avait statué jusqu'à mardi (dans l'après-midi) sur 61 recours sur les 70 qui lui sont parvenus. Rappelant que la CNSEL a 72 heures pour se prononcer sur les recours, M. Brahmi a précisé que certains avaient été tranchés en moins de 7 heures. Il a en outre fait savoir que sa rencontre avec le président de la Cnisel au siège de la CNSEL sera suivie par une séance de travail consacrée aux préoccupations des deux parties. M. Boutbik a, pour sa part, souligné que les deux commissions (Cnisel et CNSEL) étaient tenues de «veiller à la régularité de l'opération électorale et à la neutralité des agents de l'administration pour assurer la réussite de l'élection». Il a précisé que sa rencontre avec M. Brahmi visait à «prendre connaissance des mécanismes techniques et juridiques utilisés par la CNSEL face aux dépassements enregistrés et renforcer la coordination entre les deux commissions pour la réussite de l'élection», saluant les efforts de la CNSEL en ce sens. A une question sur «la participation d'un membre du Conseil constitutionnel à un meeting de soutien au candidat Bouteflika», M. Brahmi a précisé que son instance avait été saisie de ce fait et que ses membres en délibéraient encore. La décision qui sera prise sera publiée sur le site internet de la commission, a-t-il ajouté.