Outre le bilan du candidat et «ses engagements» pour son projet du «renouveau politique», qu'il avait développé tout au long des 21 premiers jours de la campagne électorale, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne de Abdelaziz Bouteflika, a réservé hier la totalité de son discours qui a duré une trentaine de minutes, à… Ali «Faites attention à ceux qui tentent de vous faire peur, ces envieux, semeurs de désespoir qui veulent nous noircir la vie et qui disent c'est nous ou c'est le dérapage». Cette «mise en garde» de Sellal qui discourait hier à la coupole du complexe sportif Mohamed Boudiaf à Alger, ne pourrait viser que Benflis, un autre candidat à l'élection présidentielle du 17 avril que la direction de campagne de Bouteflika a désigné nommément dans un communiqué rendu public dont le discours est qualifié de «tendancieux, dangereux, porteur d'intimidations et de menaces directes». «Nous n'allons pas céder et je dis que nous sommes des prêcheurs de paix», ajoute Sellal avant d'expliquer : «Nous œuvrons pour le bien de tous et nous sommes contre l'exclusion. Notre main restera toujours tendue et cela est l'essence même de la politique de réconciliation nationale prônée par Bouteflika», Sellal dira que le message de Bouteflika est un message de paix et de sécurité, avant d'avertir : «Nous ne permettrons à quiconque de nous menacer ou de nous faire peur. Cela est inadmissible. L'urne est l'unique voie pour trancher entre les candidats en lice.» Aussi, a-t-il tenu à rappeler, «l'Algérie et le peuple algérien disposent d'une armée forte, de services de sécurité forts, nul ne peut nous ébranler». Toujours dans le registre des «ripostes», Sellal exhorte les Algériens à faire attention «à ceux qui tentent de les tromper». «Nous vivons dans un environnement extrêmement difficile. Nous sommes entourés de pays qui connaissent des problèmes. Il est donc impératif de veiller à protéger notre pays», ajoute-t-il. S'adressant aux jeunes, nombreux dans la salle, il les rassure que «la série de réalisations (de Bouteflika) va se poursuivre», avant de revenir à la charge : «Certains vous disent que les dispositifs tels que l'Ansej vont cesser. Nous allons les poursuivre (Ansej, Anem, Angem) et nous vous accorderons davantage de facilités. Nous allons vous aider dans l'emploi, le développement et l'ouverture dans tous les domaines», tranche-t-il, d'où la nécessité pour Bouteflika de poursuivre sa mission selon lui. «Bouteflika doit poursuivre sa mission et la série de réalisations qu'il a entamées», a-t-il dit avant de préciser que «nous allons poursuivre notre politique visant au développement humain parce que nous croyons en notre pays et nul ne peut nous enlever ce rêve». «Il est désormais temps de bâtir un Etat fort quel qu'en sera le prix» Pour Sellal, il est désormais temps de bâtir «un Etat fort», un grand pays «quel qu'en sera le prix». Selon l'ex-Premier ministre, le renouveau politique «entamé en 2011 va permettre à tous les Algériens d'avoir leurs droits». «Finie la hogra. Nous allons combattre la bureaucratie, la corruption et le désespoir», assure-t-il, car dit-il encore, «nous croyons en l'Algérie». «Je jure que nous allons la bâtir pour la rendre comme une fleur (dans le bassin méditerranéen, en Afrique et dans le monde arabe)», promet-il encore avant de louer le bilan de Bouteflika. «C'est clair que la fête d'aujourd'hui (le meeting) est le résultat de la démocratie responsable que Bouteflika va encore renforcer», a-t-il dit. Pour étayer ses propos, il ajoute: «Nous avons aujourd'hui une presse libre que je salue au passage, le champ audiovisuel est ouvert et tous les Algériens vivant en démocratie. Ils donnent d'ailleurs leurs avis à travers notamment les réseaux sociaux.» «C'est cela la véritable démocratie», ajoute Sellal non sans faisant allusion sûrement aux différentes attaques et autres commentaires défavorables à Bouteflika qui circulent quotidiennement sur les réseaux sociaux, que «Bouteflika n'a pas peur du peuple». Au contraire, affirme Sellal, «il croit en son peuple et a une grande ambition». «Il est temps qu'on soit une civilisation forte, qu'on bâtisse une république forte et moderne comme vous la souhaitez», dit-il encore à l'adresse de l'assistance. «One, two, three», lance-t-il et au public de répondre par «Viva l'Algérie». Et à Sellal d'insister : «Nous devons bâtir l'Algérie de la grandeur.» Au début du meeting, Sellal a tenu à remercier le nombreux public pour sa «forte» présence ainsi que «tous ceux qui nous ont soutenus et ils sont des millions durant toute la campagne». «Tous les Algériens sont avec Bouteflika qu'ils soient simples citoyens, cadres de l'Etat ou fellahs…», a-t-il dit, expliquant que les Algériens ont soutenu la candidature de Bouteflika «parce que lui a apporté des preuves, en témoignent ses réalisations dont ils sont aujourd'hui fiers». «C'est cela le miracle de Bouteflika grâce à qui nous vivons dans la paix et la stabilité, et notre économie a retrouvé sa dynamique», ne manquera pas de préciser Sellal pour qui «nous sommes aujourd'hui devant un rendez-vous décisif (le scrutin du 17) et nous devons être à la hauteur de cet événement pour démontrer au monde entier que l'Algérie est forte par l'unité et la cohésion de son peuple». Sellal appellera bien évidemment les citoyens à se mobiliser «pour le moudjahid Bouteflika», le jour du scrutin, car il est capable de diriger le pays.