C'est dans une salle pleine à craquer que le directeur de campagne de Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a animé un meeting, devant des milliers de partisans et sympathisants du président Bouteflika, à la Coupole Mohamed-Boudiaf, à Alger. Lors de ce rassemblement marquant la fin de la campagne électorale pour la présidentielle du 17 avril, menée sous le slogan «Notre serment pour l'Algérie», Abdelmalek Sellal a réservé un large pan de son discours au bilan des réalisations de Bouteflika durant les quinze dernières années, et son engagement à poursuivre l'œuvre de construction nationale, autant de thèmes développés durant la campagne, tout en abordant des questions d'une brûlante actualité au sujet, notamment des dépassements constatés lors des 21 jours de campagne. En présence du staff de campagne de Bouteflika, qui se tenait en arrière plan, notamment Amar Saâdani(FLN), Amar Ghoul(TAJ), Amara Benyounès (MPA), Abdelkader Bensalah (président du Conseil de la nation), Larbi Ould-Khelifa (président de l'APN) et Abdelmadjid Sidi Saïd (SG de la centrale syndicale Ugta), le directeur de campagne du président candidat Bouteflika, Abdelmalek Sellal, a mis en garde les Algériens contre ceux qui «sèment la peur et le désespoir» de l'intérieur et ceux qui veulent porter atteinte à la stabilité du pays, en indiquant que «personne n'arrivera à déstabiliser l'Algérie», car «elle dispose d'une armée et de services de sécurité forts». À l'occasion du meeting de la Coupole Mohamed-Boudiaf, hier, Sellal a fait allusion, d'abord, à un certain candidat, sans le nommer, pour avoir proféré des menaces de dérapages, sous prétexte de fraude lors des élections. «Prenez garde à ceux qui veulent vous faire peur», a-t-il lancé en direction de l'assistance, en faisant état de déclarations d'un candidat selon lequel, «c'est nous, ou les dérapages». Aussi, devait avertir le directeur de campagne de Bouteflika : «Personne n'est en mesure de menacer le peuple algérien», a-t-il dit, en pointant du doigt un candidat sans le nommer. Abdelmalek Sellal rappellera que «la loi ne le permet pas, et nous ne permettrons à personne de proférer des menaces contre le peuple algérien». Et d'inviter le candidat en question à s'adresser aux urnes pour avoir son droit. «Ne vous laissez pas berner», a-t-il lancé, en outre, avant d'expliquer : «L'Algérie vit dans un contexte géostratégique instable et difficile, du fait qu'elle est entourée de pays qui connaissent des problèmes», contre lesquels «il faut protéger notre pays». Car, dira-t-il, «sans la paix et la stabilité il est difficile de poursuivre l'œuvre d'édification du pays». Il montrera, pour autant, la direction des urnes en appelant les Algériens au vote massif pour le candidat Bouteflika. Il a estimé que l'Algérie a rendez-vous avec l'histoire le 17 avril prochain, pour lequel le peuple doit démontrer son unité et sa cohésion. Sellal s'inspirera du discours religieux pour souligner le devoir électoral des Algériens. «Votre voix est une dette (amana), que Dieu ordonne de remettre à son propriétaire», a-t-il affirmé, avant de poursuivre, «le 17 avril vous devez voter en masse pour Bouteflika», sous les acclamations et applaudissements de quelque 10 000 personnes. «Oui, à Bouteflika, oui à l'Algérie et à la fidélité», devait entonner Sellal. Dans son discours, Sellal a souligné le bilan des réalisations durant l'ère du président Bouteflika. «Bouteflika a rétabli dans leurs droits les Algériens», a-t-il déclaré, en se disant fier des acquis enregistrés lors des 15 dernières années. Il appuiera ses précédentes déclarations, en expliquant que Bouteflika, qui a «rendu à l'Algérie sa place parmi les nations», entend poursuivre sa mission. En direction des jeunes, il fait état de la volonté de renforcer les dispositifs de soutien à l'emploi des jeunes, Ansej, Cnac et Angem, et, sur le plan politique, de lancer «le projet de renouveau politique qui consacrera à jamais les droits des Algériens», «mettra fin à la ségrégation» et à la bureaucratie. «Terminé le régionalisme», s'est écrié encore Abdelmalek Sellal. En s'adressant à nouveau à l'assistance, il a indiqué que «cette fête est le résultat de la quiétude et de la démocratie participative que Bouteflika a renforcées», ajoutant que «la démocratie est devenue une réalité en Algérie». Il a, dans ce cadre, mis en exergue la liberté de la presse, en citant pour exemple la promulgation récente de la loi sur l'audiovisuel, et le développement de TIC et des NTIC en évoquant le lancement du réseau de troisième génération de la téléphonie mobile. Il devait clôturer son discours par un appel aux Algériens à se rendre massivement aux urnes le jour du scrutin. «Allez aux urnes !», a-t-il martelé. A. R.