Le président de la Fédération algérienne de football, Mohamed Raouraoua, est satisfait du tirage au sort des éliminatoires de la CAN 2015 auquel il a assisté, dimanche, au Caire. «On a hérité d'un groupe abordable. On aurait pu avoir un tirage plus délicat si on voit, par exemple, la composante des groupes D (Côte d'Ivoire, Cameroun, RD Congo) et G (Tunisie, Egypte, Sénégal)», dira sur les ondes de la Radio nationale le président de la FAF, qui nourrit de grandes ambitions pour la prochaine CAN qu'organiseront nos voisins marocains. «On veut non seulement se qualifier, mais jouer surtout les premiers rôles à la CAN 2015», lance Raouraoua, avide d'offrir un second trophée à l'Algérie après celui de 1990 après avoir réussi à obtenir deux qualifications consécutives au Mondial avec un effectif composé essentiellement de joueurs émigrés, issus des centres de formation français. «On a aujourd'hui la chance de disposer de joueurs de haut niveau. Notre équipe nationale peut rivaliser avec n'importe quelle sélection africaine», précise le premier responsable du football national, qui refuse de se prononcer sur le staff technique qui dirigera les Verts lors des éliminatoires de la CAN 2015. Le sélectionneur national actuel, Vahid Halilhodzic, ne se sent pas concerné par cette échéance et son sort semble scellé surtout que son contrat avec la FAF va expirer en juillet prochain après le Mondial brésilien sur lequel il est totalement concentré en ce moment. Le Français Christian Gourcuff est le plus pressenti à la place du Bosnien qui a repoussé toutes les demandes du président de la Fédération à se prononcer sur son avenir à la tête du onze national, préférant attendre la fin du Mondial pour trancher. Cela n'a pas été du goût de Raouraoua qui a engagé des contacts avec d'autres techniciens étrangers et invité même Gourcuff à Alger pour négocier et visiter le Centre Technique National de Sidi Moussa, en compagnie de son épouse. «Gérer, c'est prévoir», souligne le patron de la FAF, qui ne veut pas se retrouver sans sélectionneur national après le Mondial surtout que les éliminatoires de la CAN 2015 vont débuter le 5 septembre. Avis de techniciens: Noureddine Saâdi : «Sur papier, le tirage au sort semble relativement favorable, puisque l'Algérie a atterri dans un groupe abordable. Cela n'empêche que bien des choses pourraient être remises en cause dans la pratique par certains faits extra sportifs. Je cite, par exemple, l'altitude, à laquelle nos joueurs ne sont pas très habitués et qui pourrait les pénaliser, notamment, à Addis-Abeba, face à l'Ethiopie. Il faut tenir compte également de la motivation des équipes adverses, qui se donneront probablement à fond sur leur terrain, et devant leur public. Donc, il faudra faire très attention.» Abdelkader Iaïche : «Sans pour autant sous-estimer les équipes adverses, je dirai que l'Algérie a hérité d'un groupe abordable. Je pense aussi que ces éliminatoires seront l'occasion de donner une chance aux joueurs locaux pour qu'ils puissent enfin prouver leur valeur au plus haut niveau. Ce qui est parfaitement dans leurs cordes, car contrairement aux pros, qui évoluent à l'étranger, ils possèdent beaucoup plus de temps de jeu dans les jambes.» Mustapha Biskri : «D'après moi, le tirage au sort a été relativement favorable pour l'Algérie, qui se retrouve dans un groupe relativement abordable. Ce qui semble assez encourageant pour une éventuelle qualification, surtout que l'Equipe nationale a acquis une certaine expérience dans ce genre d'épreuves et que les joueurs qui la composent possèdent un bon niveau sur le plan individuel. Mais ce n'est pas pour autant une raison de se relâcher ou de sous-estimer les adversaires. Bien au contraire, il faut rester sérieux et ne rien laisser au hasard. Je pense aussi qu'un bon parcours en Coupe du monde, au Brésil, constituera une motivation supplémentaire pour les joueurs dans cette perspective.» Hocine Yahi : «L'Algérie a toujours été une grande nation du football et, à partir de là, la qualification pour la CAN-2015 ne devrait pas lui poser trop de problèmes. Un objectif d'autant plus accessible que le groupe dont elle a hérité semble assez équilibré. Seulement, certaines nations, comme l'Ethiopie, ont, elles aussi, une grande tradition avec le football et devront être prises très au sérieux et avec tout le respect qu'elles méritent. D'ailleurs, pour moi, la règle de base est de toujours garder les pieds sur terre.»