Un proche du chef du groupe islamiste Ansar Dine a été tué lors d'une opération des forces spéciales françaises la semaine dernière dans le nord du Mali, a-t-on appris mercredi de sources militaires maliennes. A Paris, l'état-major des armées françaises a indiqué qu'un membre d'un "groupe terroriste armé" avait été tué lors d'une opération des forces françaises dans la nuit du 24 au 25 avril dans la région de Kidal. Au cours de cette opération, "nous avons neutralisé, tué, un de ces adversaires qui était rentré dans une logique jusqu'au-boutiste", a déclaré le colonel Gilles Jaron, porte-parole des armées françaises, lors d'un point de presse, sans préciser son identité. "L'homme tué lors des opérations de l'armée française dans la région de Kidal s'appelle Aroune Saïd", a dit à Reuters une source militaire malienne à Kidal. "Deux autres touaregs ont été également neutralisés." La mort du bras droit d'Iyad Ag Ghali, le chef d'Ansar Dine, a été confirmée par une autre source militaire malienne. "Il a été tué la semaine dernière lors d'une frappe aérienne française au nord de Tessalit. C'est un proche de Iyad Ag Ghali du mouvement islamiste Ansar Dine". Le groupe islamiste Ansar Dine a occupé en 2012 le nord du Mali avec Al Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et le Mouvement pour l'unicité et le djihad en Afrique de l'Ouest (Mujao). La France est intervenue militairement en janvier 2013 aux côtés des forces maliennes pour déloger les combattants islamistes qui contrôlaient alors les deux tiers du pays et menaçaient la capitale, Bamako. Quelque 1.600 soldats français sont encore déployés au Mali. Fin mars, le ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a indiqué qu'une quarantaine de dijihadistes avaient été tués au cours des dernières semaines. Parmi eux figurait le chef islamiste Oumar Ould Hamaha, dont la tête avait été mise à prix trois millions de dollars par le gouvernement américain. A l'issue de l'opération menée dans la nuit du 24 au 25 avril, deux militants se sont rendus aux forces françaises, a précisé le colonel Gilles Jaron. "Pour la première fois, nous avons eu des éléments qui ont préféré cesser le combat et se rendre à l'armée française", a-t-il dit. "Il s'agit de deux adolescents qui ont été remis aux organisations internationales qui sont chargées de traiter le cas des enfants soldats. Ils étaient au sein d'un groupe armé terroriste qui transportait lui-même de l'armement."