Quelque 38 à 40% des accouchements en Algérie se font par césarienne, a déclaré hier à Oran le président de l'Association des gynécologues obstétriciens d'Oran. Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la rencontre nationale sur la gynécologie obstétrique ouverte vendredi, le docteur Ghaouti Benabadji a souligné que le recours à l'accouchement par césarienne est élevé dans le pays. «Plusieurs facteurs sont derrière l'augmentation du taux d'accouchement par césarienne dans le pays dont notamment la disponibilité de moyens de prévention contre la mortalité de la mère et de l'enfant», a-t-il expliqué. Cette rencontre, tenue au Centre des conventions d'Oran, traite de la chirurgie obstétrique et autres pathologies gynécologiques. Les participants ont insisté sur l'importance d'intégrer l'étude échographique dans le processus du suivi de la grossesse afin d'éviter des problèmes de santé à la maman en phase postnatale, en cas d'accouchement par césarienne. L'étude échographique diminue les risques de cicatrices et de complications, selon le docteur Benabadji. Les participants ont appelé également à offrir aux femmes enceintes l'opportunité de suivi médical intensif dès le début de la grossesse. La rencontre a permis de débattre plusieurs sujets abordant, entre autres, la fertilité et la contraception. Des participants ont présenté les nouveautés de la contraception, dont l'implant, une nouvelle méthode permettant d'éviter la grossesse pendant trois années. Elle consiste en l'implantation d'une petite tige hormonale dans la partie de l'avant-bras. Cette rencontre scientifique enregistre la participation de spécialistes de plusieurs structures sanitaires du pays et de France.