Le nouveau centre national de fécondation in vitro (FIV), relevant du secteur public, sera opérationnel en septembre prochain, a indiqué, jeudi à Alger, le président de la Société algérienne de fertilité et de contraception (SAFEC), le Pr. Mohamed Bouzekrini. Intervenant à l'occasion des 16èmes journées de fertilité et de contraception et le 14ème congrès maghrébin de fertilité et de contraception, le Pr. Bouzekrini a estimé qu'il s'agit du premier centre du genre au niveau national, outre deux autres centres à Oran et Constantine qui sont en cours de réalisation. Ces établissements prendront en charge le problème de stérilité qui touche 10% de la population. Des affections de l'ovaire, du col de l'utérus et certaines maladies infectieuses sont à l'origine de la stérilité chez la femme tandis que la stérilité chez l'homme peut être provoquée par l'exposition à des produits toxiques et chimiques tels les engrais agricoles, le travail dans les usines disposant de fours à haute température outre certaines maladies infectieuses. Le Pr. Belgacem Chafi, gynécologue obstétricien au CHU d'Oran a insisté, de son côté, sur le dépistage précoce du cancer du sein et celui du col de l'utérus qui touche 13 femmes sur 100.000, soit 3.000 nouveaux cas chaque année. Le spécialiste a, dans ce sens, mis en évidence l'importance de la sensibilisation au cancer du col de l'utérus au niveau des structures de santé à travers le pays. S'agissant de la prise en charge de la femme à la ménopause, le spécialiste a précisé qu'on ne peut pas prescrire un traitement hormonal dans tous les cas car pouvant provoquer des complications chez certaines femmes. Pour ce qui de l'éducation sexuelle, le spécialiste soutient que «l'Islam est clair sur cette question», soulignant que «plusieurs couples souffrant d'incompatibilité par manque d'informations divorcent évoquant d'autres prétextes». Pour le Pr. Mouloud Zemouchi, maître-assistant en gynécologie obstétrique au CHU de Blida, la prise en charge de la grossesse en Algérie est en nette évolution, notamment les grossesses à risque. Il a souligné que la procréation médicalement assistée (PMA) reste «onéreuse» en Algérie car pratiqué seulement par le secteur privé, appelant à encourager ce dernier tout en le soumettant au contrôle et au suivi de la part de l'Etat.