Le journaliste, défenseur de la cause algérienne lors de l'occupation française, Jean-Louis Hurst, décédé mardi en France à l'âge de 78 ans, sera inhumé aujourd'hui au cimetière chrétien de Diar Essaâda à Alger, selon sa propre volonté, a indiqué le ministère des Moudjahidine dans un communiqué. Né le 18 septembre 1935 à Nancy (Meurthe-et-Moselle. France), Jean-Louis Hurst est l'auteur en 1960 du livre Le Déserteur. Il était membre des réseaux dits des «porteurs de valises» en soutien au Front de libération nationale (FLN) pendant la Révolution algérienne, puis journaliste au quotidien Libération à partir des années 1970. Il adhère aux idées nationalistes et prend conscience de la réalité coloniale dès l'adolescence. Après son baccalauréat, il bénéficie en 1953, à l'âge de 18 ans, d'une des bourses Zellidja (créées par l'architecte Jean Walter pour soutenir les voyages formateurs des jeunes) pour visiter les pays du Proche-Orient. Lors de son périple, il découvre la réalité des réfugiés palestiniens qui renforce sa conviction de défendre les peuples opprimés. Il commence en 1955 avec une formation d'instituteur et sera en poste l'année suivante dans le Haut-Rhin. Il milite au Syndicat national des instituteurs (SNI) et, motivé par l'opposition à la guerre d'Algérie, s'inscrit au Parti communiste. Connu pour son livre Le Déserteur, un récit personnel qu'il signe du pseudonyme «Maurienne», Jean-Louis Hurst réintègre, après l'indépendance de l'Algérie en 1962, l'armée pendant quelques mois pour terminer son service militaire. Il se marie en 1963 et participe à plusieurs chantiers de travail volontaire en Kabylie et suit des études d'histoire à l'université d'Alger. De retour en France, il reprend son travail d'enseignant en Seine-Saint-Denis mais le quitte en 1972 où il se lance dans le journalisme, au quotidien Libération.