Les cours du pétrole étaient en repli lundi dans un marché peu actif, mais parvenaient à limiter leurs pertes en raison des tensions en Libye, producteur pétrolier, et des craintes liées à l'Ukraine. Vers 10H00 GMT (12H00 à Paris), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juillet reculait de 59 cents, à 109,95 dollars, et le baril de light sweet crude (WTI), même échéance, cédait 25 cents, à 104,10 USD. Les échanges étaient limités en raison de la fermeture lundi des marchés au Royaume-Uni et aux Etats-Unis. Il s'agit d'une légère correction, qui répond notamment aux résultats électoraux en Ukraine, l'élection s'étant déroulée assez calmement et n'ayant pas réservé de grand surprise, a commenté Lysu Paez-Cortez, analyste en matières premières chez Natixis. Selon elle, envisager un retour au calme graduel à l'est du pays est désormais possible. La situation en Ukraine, voie de passage pour les exportations de gaz et de pétrole russes vers l'Europe, demeure toutefois au centre des préoccupations des opérateurs. Les craintes d'une dégradation de la situation, déjà grave, voire d'une guerre civile, soutiennent les cours du brut depuis plusieurs semaines. Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko, donné vainqueur de la présidentielle de dimanche, s'est fixé pour priorités de mettre fin à la guerre dans l'Est séparatiste, où le scrutin n'a quasiment pas pu avoir lieu, et de mener son pays sur la voie de l'intégration européenne. Autre soutien des cours, la situation en Libye, producteur pétrolier et membre de l'Opep, où règne un climat de vives tensions alimentées par une lutte d'influence entre politiciens et milices armées. Depuis plusieurs semaines, les marchés ont commencé à anticiper le retour de la Libye mais la reprise en main des ports aux mains des rebelles par le gouvernement a été plus longue que prévue, et les récents événements font à nouveau planer le doute, a relevé Mme Paez-Cortez. Vendredi, le baril de light sweet crude (WTI) pour livraison en juillet avait gagné 61 cents sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), à 104,35 dollars. A Londres, le baril de Brent de la mer du Nord, avait fini à 110,54 dollars sur l'IntercontinentalExchange (ICE), en hausse de 18 cents.