Les cours du pétrole s'affichaient en baisse mardi matin en Europe, malgré la dégradation de la situation en Ukraine. Vers 13H00 HEC, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en juillet chutait de 32 cents à 104,03 USD et le baril de Brent de la mer du Nord, même échéance de 43 cents à 109,89 USD. Plus de 40 personnes ont été tuées lors de violents affrontements entre l'armée ukrainienne et des insurgés pro-russes pour le contrôle de l'aéroport de Donetsk. "Les tensions géopolitiques en Ukraine et en Libye continuent de peser sur le marché du pétrole, provoquant une forte volatilité sur les prix du brut qui ne parviennent pas à trouver une direction claire", souligne Sucden Financial dans une note. "L'Ukraine a récemment lancé des frappes aériennes pour contrôler une rébellion séparatiste, ravivant les préoccupations sur l'approvisionnement en pétrole dans la région. De plus, le ministre des Affaires étrangères russe (Sergueï) Lavrov a appelé à une fin immédiate des violences en Ukraine", souligne-t-on de même source. Le milliardaire pro-occidental Petro Porochenko, officiellement déclaré "nouveau président de l'Ukraine" avec plus de 54% des voix à l'issue du scrutin de dimanche, a promis de ne jamais laisser les insurgés, qu'il appelle "les terroristes", transformer la région rebelle du Donbass (est) en "Somalie". "Si les frappes aériennes en Ukraine hier (lundi) ont accru les inquiétudes sur une possible escalade des violences, le gouvernement de Porochenko semble avoir pris le contrôle de la situation en reprenant l'aéroport. C'est vraisemblablement la détermination de Porochenko à mettre fin aux violences rapidement qui a un effet sur les prix du pétrole", souligne Chloe Bradley, analyste chez Inenco à Londres. Les marchés étaient fermés lundi au Royaume-Uni et aux Etats-Unis, du fait de jours fériés et le marché reprenait mardi son activité normale.