Au total 26 membres d'une cellule jihadiste spécialisée dans l'embrigadement et l'enrôlement de jeunes marocains au Sahel ont été condamnés jeudi soir, à des peines allant jusqu'à 20 ans de prison par un tribunal de Salé (ville jumelle de Rabat). La Chambre criminelle de première instance chargée des affaires de terrorisme à l'annexe de la Cour d'appel de Salé a condamné le principal accusé, Mustapha El Kadaoui à 20 ans de prison ferme assortis d'une amende de 500.000 DH (environ 45.000 euros), a précisé vendredi l'agence MAP. Selon la même source, il a été reconnu coupable de "constitution d'une bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter atteinte à l'ordre public, financement du terrorisme en utilisant des fonds pour commettre un acte terroriste, incitation d'autrui à commettre un crime terroriste, appartenance à un groupe religieux interdit et tenue de réunions sans autorisation". Le tribunal a, par ailleurs, condamné 6 accusés à 5 ans de prison ferme et 7 accusés à 3 ans de prison ferme, tandis que 12 autres, dont 5 étaient poursuivis en état de liberté provisoire, ont écopé d'une peine de 2 ans de prison ferme. Une seule personne, poursuivie également en état de liberté provisoire, a été acquittée. D'après la même source, ils ont été reconnus coupables de "constitution d'une bande criminelle pour préparer et commettre des actes terroristes dans le cadre d'un projet collectif visant à porter atteinte à l'ordre public, non dénonciation d'actes terroristes, financement du terrorisme en utilisant des fonds pour commettre un acte terroriste, incitation d'autrui à commettre un crime terroriste, appartenance à un groupe religieux interdit et tenue de réunions sans autorisation". En novembre dernier, les services de sécurité marocains avaient annoncé le démantèlement d'une cellule active dans l'embrigadement et l'enrôlement de jeunes marocains imprégnés des idées d'Al Qaïda, dans le dessein de les envoyer dans la région du Sahel. Cette cellule dont le chef était un ressortissant malien, opéraient dans plusieurs villes dont Nador, Berkane et Guercif (nord-est), Casablanca (ouest) et Béni Mellal (Centre), ajoute-t-on. Les autorités ont affirmé à plusieurs reprises avoir démantelé des "cellules terroristes" en 2013 et durant l'année en cours. Mercredi dernier, elles avaient annoncé l'arrestation de trois personnes impliquées dans des projets djihadistes en Syrie, deux jours après l'interpellation lundi de trois individus à Fès et à Mrirt (centre).