Des membres de l'Assemblée populaire nationale (APN) ont plaidé lundi à Alger pour le renforcement de la formation des enseignants pour répondre ainsi aux aspirations de développement et d'évolution de la société algérienne. La députée du Front de libération nationale (FLN), Naima Karchiche a plaidé en faveur du renforcement de la formation des enseignants, estimant que les formations actuelles ne répondaient pas aux attentes de la société algérienne. Elle a appelé, dans ce cadre, à la réhabilitation des instituts technologiques de l'éducation (ITE), relevant que les nouveaux diplômés devront y suivre une formation pour être plus "performants" et "efficaces". Abondant dans le même sens, la député Fatima Mahbous (FLN) a appelé à la coordination et à la complémentarité entre l'école et la famille pour permettre le développement et l'épanouissement de l'élève. "Il est nécessaire qu'il y ait une coordination et une complémentarité entre l'école et l'environnement familial pour qu'un suivi constant et exhaustif de l'élève soit réalisé", a-t-elle estimé. De son côté, le député Belkacem Belabbès (FLN) a appelé à une réforme du système de santé algérien en mettant fin au "piston" et aux "passe-droits" existant dans le secteur pour permettre notamment aux plus défavorisés d'être mieux pris en charge. Pour sa part, le député de l'Alliance de l'Algérie verte (AAV), Abderahman Benfarhati a estimé que la stabilité du pays requérait que "nous accordions un grand intérêt à l'éducation en général et à l'éducation religieuse en particulier". M. Benfarhati a appelé, en outre, à la poursuite de l'application du processus de la réconciliation nationale et plaidé en faveur de l'indépendance de la justice en assurant une formation de qualité aux magistrats. Il s'est interrogé, par ailleurs, sur l'opportunité d'accorder uniquement de l'intérêt à l'économie rentière, alors qu'il y a des secteurs, comme le tourisme, générateurs de richesses et d'emplois, qui sont ignorés. Pour sa part, le député du Parti des travailleurs (PT), Smail Kouadria, a mis en évidence la cacophonie entourant l'annonce du changement de l'article 87 bis du code de travail, se disant ignorer si cet article allait être amendé ou abrogé. Evoquant la règle 49/51, régissant l'investissement étranger en Algérie, qui a été remise en cause par certains partenaires commerciaux de l'Algérie, M. Kouadria a soutenu que l'annulation de cette règle signifierait "le renoncement" à la souveraineté économique de l'Algérie.