La Russie de Fabio Capello veut rattraper le temps perdu, alors que le pays s'apprête à jouer son premier match au Mondial depuis douze ans contre la Corée du Sud (groupe H), demain à Cuiaba. L'Union soviétique avait atteint les demi-finales de la Coupe du monde en Angleterre en 1966, mais la Russie, qui n'aligne cette fois-ci que des joueurs du championnat national, présente un très mauvais bilan ces dernières années. Les Russes n'ont pas réussi à sortir de leur poule du premier tour en 1994 ni en 2002 et ne se sont même pas qualifiés pour la phase finale en 2006 ni en 2010. «Nous avons beaucoup de choses à prouver dans ce Mondial», admet le défenseur Vasily Berezutskiy, au camp de base de l'équipe à Itu, près de Sao Paulo. «Il y a douze ans que la Russie n'a pas participé à la Coupe du monde. Notre objectif est donc de jouer plus de trois matches ici, d'essayer de sortir de notre groupe et ensuite de voir», dit le joueur de 31 ans et 78 sélections. La Russie, qui organisera le prochain Mondial en 2018, devra ensuite affronter la Belgique, favori du groupe selon Berezutskiy, puis l'Algérie. La star c'est Capello «Pour nous, le match le plus important est le suivant, nous nous concentrons donc sur la Corée. Je pense que les Belges sont les favoris, car ils ont une équipe jeune et pleine de qualité qui peut progresser», estime-t-il. Pour le joueur du CSKA Moscou, la star de l'équipe de Russie n'est autre que son sélectionneur, Fabio Capello, en raison de son vaste palmarès amassé aux quatre coins de l'Europe. L'approche très stricte de l'Italien, fort critiquée lors de son précédent poste à la tête de l'équipe d'Angleterre, est au contraire appréciée par le jeune attaquant Maksim Kanunnikov. «Capello exige de la discipline et c'est une bonne chose car tout le monde travaille dur et se donne à 100% à chaque séance», explique-t-il. Pour le joueur de 22 ans, le fait que tous ses coéquipiers portent le maillot de clubs russes renforce la cohésion de l'équipe nationale. «Et personne ne nous connaît à l'étranger», ajoute-t-il. La Russie a fait forte impression en qualifications, en finissant en tête de son groupe devant le Portugal de Cristiano Ronaldo. Elle arrive au Brésil invaincue en dix matches, dont une victoire sur son prochain adversaire, la Corée du Sud, 2 à 1 en match amical en novembre à Dubaï. L'équipe devra se passer de son capitaine et milieu de terrain Roman Shirokov, forfait sur blessure, mais selon Kanunnikov elle possède plusieurs solutions de rechange.