Le secrétaire général du parti du Front de libération nationale (FLN), Amar Saâdani, a convoqué les 200 membres du comité central pour le 24 juin à Alger. L'ordre du jour de cette session ordinaire, comme communiqué par la direction du parti, consacrera l'établissement du bilan des six mois d'activités du FLN, ses propositions concernant la prochaine révision constitutionnelle et l'installation de la commission de préparation du congrès de 2015. Ce dernier point permettra à cette commission de travailler sur des textes «consensuels» pour préparer un congrès rassembleur à la hauteur des défis qui attendent le parti et l'Algérie. Il s'agit de la deuxième session ordinaire de la plus haute instance depuis l'élection d'Amar Saâdani, secrétaire général, au mois d'août dernier à l'Aurassi. A ce rendez-vous, la question de la participation ou non des dissidents du groupe de l'ex-coordinateur Abderrahmane Belayat se pose d'une manière pertinente. A ce propos, le chargé de la communication au bureau politique du FLN, Saïd Bouhadja, a affirmé hier que cette session réunira la majorité des membres du CC. «La majorité écrasante des membres du comité central sera présente à cette session», a-t-il assuré. Concernant la participation ou pas du groupe des dissidents, et le rapport de la commission de discipline sur M. Belayat, notre interlocuteur indique que le CC «se tiendra dans un esprit rassembleur». Par contre, une autre source a expliqué que selon une disposition du règlement interne du FLN, les dissidents peuvent ne pas être convoqués à cette session. «Un membre du comité central convoqué trois fois devant la commission de discipline du FLN perd son droit d'assister aux sessions du CC.» De son côté, le groupe de Belayat est toujours décidé à contester la légitimité du SG à son poste. M. Bouhadja rappelle que le Conseil d'Etat a déjà tranché sur la question. Un certificat de conformité a été délivré par cette institution annonçant que M. Saâdani a été élu dans le respect des lois. Pour sa part, M. Belayat avait déclaré à la presse qu'il saisira le tribunal administratif s'il est privé de son «droit légitime» d'assister à cette session.