C'est dans des conditions météorologiques exceptionnelles à Porto Alegre que l'équipe nationale d'Algérie effectue sa deuxième sortie en Coupe du monde. Alors que le mercure affichait 8 degrés dans la matinée, un épais brouillard enveloppait hier la capitale du Rio Grande Do Sul, limitant la visibilité à quelques dizaines de mètres. Rien d'anormal pour une région disposant d'un climat subtropicale humide, mais pour les quelques milliers d'Algériens qui commençaient à affluer dans le territoire des Gauchos, cela posait problème. En fait, une bonne partie des inconditionnels des Verts n'avait pas pris ses précautions pour son périple au Brésil. Hormis des vestes légères, pas de vêtements spécial hiver. Ironie du sort. Lors du premier match à Belo Horizonte, ville qui se trouve à 1300 kilomètres de Porto Alegre, certains supporters s'étaient permis de se balader le jour du match torse nu, tellement la température était élevée. Hier, le temps maussade avait obligé de nombreux fans à rester cloîtrés dans leur hôtel. On sort juste pour faire des achats ou manger, sinon on passe le gros du temps dans sa chambre en se connectant à Internet. «Ici, on est passé carrément de l'été à l'hiver. Porto Alegre n'a rien à voir avec Belo Horizonte où il fait beau. Dans l'hôtel Ritter qui se trouve en plein centre-ville juste en face de la gare routière, ou plusieurs médias algériens ont choisi de s'installer, le sujet principal de discussion tournait autour du climat. Malgré l'apparition du soleil en fin de journée, certains journalistes craignent la pluie au moment du match. «Ça craint pour la journée de demain puisque les prévisions météorologiques annoncent des pluies en fin de journée», lâche le journaliste de la chaîne Ennahar TV Hakim Fissa qui a dû acheter carrément des vêtements d'hiver dans un centre commercial près de l'hôtel pour se mettre au chaud. Quelle incidence peut avoir le climat sur le match de demain ? Une question à laquelle notre collègue du journal La Tribune, Moumen Belghoul, a répondu. «S'il pleut le jour du match cela risque d'être un handicap pour nos joueurs. Car notre équipe nationale est appelée à faire le jeu après sa défaite lors du premier match du groupe face à la Belgique. Et avec une pelouse gorgée d'eau, il est difficile de faire circuler le ballon comme on veut», a-t-il dit. On espère assister à un meilleur visage des hommes de Halihodzic face à la Corée du Sud pour épargner le froid glacial aux supporters algériens. «Si notre équipe joue au football comme tout le monde l'attend d'elle, cela suffira à chauffer les supporters dans les tribunes», a indiqué un de nos supporters. En dépit du brouillard qui rendait très difficile la visibilité à Porto Alegre, l'excursion qu'a prévue hier après-midi la délégation du groupe Benamor a été maintenue. «Après tout, on ne va pas visiter la Tour Eiffel !», affirme avec un ton ironique Stephane, le très sympathique guide français de ladite délégation, avant d'enchaîner : «C'est quand même une occasion propice pour visiter Porto Alegre qui reste une des villes les plus importantes du Brésil», argumente-t-il.