Le professeur des universités et consultant Abderrahmane Mebtoul a préconisé jeudi à Alger, dans le cadre des consultations autour du projet de révision constitutionnelle, de constitutionnaliser la criminalisation de la corruption comme une "atteinte à la sécurité nationale". "J'ai préconisé de codifier et de criminaliser la corruption comme une atteinte à la sécurité nationale", a déclaré M. Mebtoul à la presse, à l'issue d'une rencontre avec le ministre d'Etat, directeur de cabinet de la présidence de la République, Ahmed Ouyahia, chargé de mener les consultations sur le projet de révision constitutionnelle. Il a indiqué avoir proposé, également, la tenue, avant la fin de l'année en cours, d'une conférence nationale entre le pouvoir et l'opposition, parce qu'il s'agit, a-t-il dit, de "privilégier les intérêts suprêmes de l'Algérie". M. Mebtoul a, enfin, plaidé en faveur du développement des libertés économiques, politiques, sociales et culturelles et de la codification, dans la nouvelle Constitution, de "l'irréversibilité" de l'économie de marché à vocation sociale avec un rôle "important" à l'Etat régulateur. Le 15 mai dernier, la présidence de la République avait adressé des invitations à 150 partenaires constitués notamment des partis politiques, organisations et associations nationales représentants de diverses corporations, en vertu de la décision du président Bouteflika, prise le 7 mai dernier, en Conseil des ministres.