Le P-DG de Sonelgaz, Nouredine Boutarfa a affirmé lundi à Alger que General Electric (GE) a remporté en 2013 le contrat de réalisation de six méga centrales électriques "en toute transparence", démentant catégoriquement l'existence d'un "lobbying" au profit du groupe américain. "A mon niveau je n'ai reçu aucune orientation ni aucun avis de quelque nature que ce soit" pour l'octroi à GE du contrat de réalisation en EPC de six centrales", a déclaré M. Boutarfa au cours d'une conférence de presse consacrée à la présentation du bilan annuel du groupe Sonelgaz. Le dirigeant du groupe public répondait à une question d'un journaliste qui lui demandait de commenter des déclarations imputées à l'ancienne secrétaire d'Etat américain, Hillary Clinton qui aurait affirmé dans un livre, sorti récemment aux Etats-Unis, avoir fait du lobbying pour GE en vue d'obtenir ce contrat de 2,2 milliards de dollars. "Le processus d'attribution a été très transparent", a t-il encore affirmé, précisant que deux des quatre soumissionnaires qui ont manifesté leur intérêt pour ce marché, se sont retirés dont le géant français Alstom qui avait abandonné en cours de route en s'abstenant de présenter une offre commerciale. M. Boutarfa à indiqué que l'ouverture des plis s'est tenue en séance publique à laquelle ont assisté la presse nationale, les ambassadeurs des Etats-Unis et de l'Allemagne et les représentants des compagnies soumissionnaires. Les offres ont été déposées et ouvertes le même jour durant une séance publique, a encore précisé le dirigeant de Sonelgaz. "Des offres financières affichées également en public, celle de GE a été de loin la meilleure", a-t-il soutenu. Aussi, l'offre du groupe américain a été la meilleure sur les plans technique, financier et également économique, a-t-il enchaîné. GE a en effet fait une offre plus innovante en matière d'industrialisation en acceptant tel qu'il a été exigé par la filiale du groupe Sonelgaz SPE (société de production d'électricité) chargée de concrétiser ce projet, de créer en partenariat un complexe industriel pour la fabrication des blocs de puissance en Algérie. Cette condition vise à développer une industrie nationale en mesure d'assurer la fourniture des équipements destinés au marché de l'énergie. "Pour nous, GE a été le meilleur sur les plans technique, financier et économique. Il a été le meilleur aussi dans son offre d'industrialisation. C'est lui qui a présenté la meilleure offre d'intégration nationale en matière de fabrication de turbines. A notre niveau, la procédure suivie était très transparente", a-t- il dit à ce propos. Selon le P-DG du groupe Sonelgaz, les déclarations imputées à l'ancienne secrétaire d'Etat américain sont puisées du livre traduit vers le français, exprimant à ce titre ses doutes sur l'exactitude de la traduction même s'il affirme ne pas avoir lu le livre. Il a ajouté que des politiques à l'international et même à l'intérieur du pays "veulent se donner quelques galons supplémentaires" en évoquant l'octroi de ce contrat. Le ministre de l'Energie, Youcef Yousfi présent à la présentation du bilan de Sonelgaz, a indiqué que GE a choisi l'Algérie vu sa stabilité, la solidité de son économie et l'étendu de son marché. Le marché de réalisation de six centrales électrique signé avec GE est considéré, sans conteste, comme le plus important contrat dans l'histoire de l'électricité en Algérie, a expliqué M. Boutarfa. Au total, pas moins de 8.400 MW de capacités de production d'électricité qui seront mis en service entre 2015 et 2017 et qui devront assurer une alimentation en continu de tout le territoire national.