Près de 500 partisans du président destitué Mohamed Morsi seront jugés dans un nouveau procès de masse à partir du 16 juillet pour des violences meurtrières au Caire, a rapporté l'agence de presse égyptienne Mena. Les 494 accusés devront répondre de heurts survenus devant une mosquée du centre du Caire où des pro-Morsi s'étaient retranchés après la dispersion dans un bain de sang de manifestants dans la capitale égyptienne le 14 août qui a fait plus de 700 morts. Les violences devant la mosquée Al-Fath avaient fait dans les jours qui avaient suivi la sanglante dispersion, 44 morts et 59 blessés dont des soldats et des policiers, selon Mena, et les 494 sont poursuivis pour "meurtre, tentative de meurtre, port d'arme et attaque contre la police". Depuis la destitution et l'arrestation le 3 juillet de M. Morsi par l'armée, plus de 1.400 manifestants pro-Morsi ont été tués, quelque 15.000 arrêtés et des centaines condamnés à morts. La semaine dernière, un juge du centre de l'Egypte a confirmé 183 peines de mort, dont celle de Mohamed Badie, le Guide suprême des Frères musulmans. Lundi, le secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, s'est dit profondément préoccupé par ces décisions de justice.