"Mon histoire avec la Côte d'Ivoire s'arrête", a déclaré mardi le sélectionneur français de la Côte d'Ivoire Sabri Lamouchi, qui a annoncé sa démission après l'élimination des Elephants au Mondial. Le technicien ne poursuivra pas son expérience après la défaite des siens contre la Grèce (1-2). Cette élimination aura-t-elle une incidence sur votre carrière ? Sabri Lamouchi : Mon contrat se terminait à cette Coupe du monde et il n'y aura pas de suite, vous comprenez bien pourquoi. C'est logique, alors qu'on n'a pas réussi à la Coupe d'Afrique et pas réussi à la Coupe du monde. On s'investit pendant deux ans mais mon histoire avec la Côte d'Ivoire s'arrête malheureusement ce soir (mardi). J'ai pris énormément de plaisir et c'était une grande fierté de représenter cette grande nation. Comment analysez-vous ce match ? S.L. : Le scénario est cruel mais les Grecs n'ont pas volé leur victoire. A une minute près, on faisait l'exploit mais ce sont les petits détails du haut niveau. Ça me laisse beaucoup de déception et de frustration. Tout le groupe a beaucoup travaillé et fait d'énormes efforts. Je suis triste pour eux et pour tous les Ivoiriens. Ma carrière continue et il y aura encore des défaites, mais j'aurais aimé que ça se termine autrement. Pourquoi faites-vous entrer Bony, un attaquant, puis remplacez-vous Gervinho ? S.L. : Je fais entrer Wilfried parce qu'on est mené. Ensuite, on s'est créé un peu plus d'occasions. Après ce but, un nul nous suffisait. Et connaissant le résultat de l'autre match, il ne fallait surtout pas prendre de deuxième but. Voilà pourquoi je fais ce changement avec Gervinho. Mais à la fin, on avait de plus en plus de mal à défendre. Sur quoi s'est joué le match ? S.L. : Je parle toujours d'équilibre, d'efficacité offensive et défensive. Contre la Colombie et la Grèce, nos adversaires n'ont pas besoin d'énormes situations puisqu'on leur donne la possibilité de nous faire mal. Ça ne pardonne pas. Nous, on n'a pas eu la chance de bénéficier d'erreurs adverses. C'est le football. C'est cruel mais c'est le football. Que peut-on attendre maintenant pour la Côte d'Ivoire ? S.L. : Il y a six joueurs qui ont fait trois Coupes du monde, quatre qui en ont fait deux et treize dont c'était le premier Mondial. Je ne dis pas que la relève est assurée mais je dis que je suis triste pour tous ceux qui ont fait beaucoup d'efforts. Ces quarante jours se sont passés de la meilleure des façons. Ils ont très bien travaillé. Je suis triste car ils ne connaîtront pas le plaisir de savoir ce que c'est d'être parmi les seize meilleures nations du monde. Il faut maintenant un autre discours, un autre fonctionnement. Je souhaite aux Eléphants de connaître des jours meilleurs et ce sera le cas car une génération arrive avec beaucoup de talent.