Les Eléphants de Côte d'Ivoire ne joueront pas les demi-finales de la Coupe d'Afrique des Nations que l'Afrique du Sud organise. Comme tout le monde le sait, ils ont été éliminés par les Super Eagles du Nigeria. Les Eléphants de la Côte d'Ivoire ont fini leur course en CAN qui s'est muée en une marche lourde au pas traînant, comme des éléphants vieillissants et fatigués. Ils échouent toujours à la porte du sacre qui reste encore pour leur football une étape inaccessible, infranchissable. Cette défaite inattendue a montré toutes les lacunes de l'équipe. Son élimination avec cette génération dorée de la Côte d'Ivoire est sans doute la plus grande déception de l'Afsud-2013. Les Eléphants ivoiriens possèdent le plus puissant effectif, au niveau individuel, dans le continent depuis 8 ans, mais ils ont été privés des gloires par des Supers Aigles du Nigéria incontournables lors de cette dernière édition. Il semblait maintenant que l'heure de Drogba et sa bande a sonnée et qu'ils vont éviter toutes les erreurs du passé, surtout qu'il a annoncé que cette CAN sera sa dernière. Cette formation, est un super calibre, stable depuis plusieurs années, un test intéressant. Cette équipe impressionne par la qualité de ses résultats, de ses joueurs et de son banc. Ses stars se produisent sur les plus belles pelouses du monde et parmi les plus grandes équipes européennes. Et l'entraîneur Sabri Lamouchi, selon la presse ivoirienne en est le premier responsable de cet échec non encore consommé. La toute première erreur se situe après le match contre la Tunisie. Bien que les Eléphants aient remporté les deux premiers matchs de poule, ces rencontres avaient suscité des inquiétudes au regard de la prestation de Didier Drogba et de ses coéquipiers. Avec cette élimination en quart de finale, Sabri Lamouchi mérite-t-il encore de diriger les Eléphants ? Pour lui, la faute ne lui incombe pas, il n'est pas inquiet pour son sort, il dira tout simplement : «J'étais inquiet pour la réputation de la Côte d'Ivoire, pas pour mon poste: ça n'aurait pas été bon d'être à nouveau bloqué en demi-finale. Il fallait surmonter cet obstacle, car le Nigéria est une très bonne équipe, qui attaque et défend ensemble. J'avais dit à mes joueurs que ce serait l'un de nos matchs les plus durs. Depuis le premier jour, on a dit qu'on avait une équipe qui pouvait gagner le tournoi. Je sais que j'ai des joueurs qui peuvent le faire. Aujourd'hui, on n'a pas trop bien joué mais c'était bien de s'exprimer en tant qu'équipe. On n'est pas les meilleurs en ce moment, mais on s'améliore tout le temps, et dans quelques mois l'équipe sera beaucoup mieux.» Mais apparemment, les Ivoiriens n'ont pas bien appris la leçon et c'est vraiment une grande honte que l'un des meilleurs joueurs de l'histoire de ce continent, tel Drogba, Yaya Touré et Zocora quittent la scène africaine sans gagner le moindre titre.
Côte d'Ivoire : les joueurs manquent cruellement de rage Ce n'était même pas prévu du côté nigérian, au point que la presse avait commencé à s'interroger sur l'avenir de Sabri Lamouchi en cas d'élimination face au Nigéria ! «Aujourd'hui, nous avons vraiment montré notre potentiel. Nous avons dépassé nos débuts difficiles et maintenant, j'ai les joueurs qu'il faut et c'était très bénéfique pour souder le groupe et la préparation physique et technique», explique le coach, Stephen keshi. En effet, après le début laborieux, les Supers Eagles se sont relevés pour battre la Côte d'Ivoire et ensuite assurer une difficile qualification en concédant un petit match face à l'Ethiopie, avant ensuite d'appuyer sur la pédale de l'accélérateur en étant au sommet de leur art face aux Eléphants ivoiriens. Pour ce match à quitte ou double, le coach Sabri Lamouchi a demandé plus de responsabilité et de la rage. Car pour gagner une CAN «les talents et le professionnalisme au niveau de l'organisation» ne suffisent pas. Il faut une plus grande envie de vaincre et le patron de la sélection ivoirienne n'a pas manqué de le signifier à Drogba et ses coéquipiers. «C'est bien de dire que le président de la fédération ou le coach doivent partir. Mais il faut qu'à un moment, cette rage de vaincre et l'esprit de gagneur se sentent chez les joueurs. Il manque cette rage», a martelé le coach en conférence de presse d'après-match. Et si cette élimination prématurée aurait une conséquence sur la prestation des Eléphants, Sidy Diallo le boss de la fédération ivoirienne affirme que «Je soutiens le coach, il faut que les joueurs jouent dans l'esprit de la victoire». Menée à deux reprises, la Côte d'ivoire a puisé toutes ses ressources pour remonter le score et battre le grand favori de cette édition, le Nigéria. Mais elle n'a pu le faire faute de clairvoyance, de rage, de lucidité. Est-ce une chance ? C'est peut-être vrai, car le Nigéria qui s'est difficilement débarrassé des Etalons du Burkina Faso a pu, tout de même, sortir la Côte d'Ivoire. Mais le groupe à Stephan Keshi a prouvé tout son mérite, sa puissance et sa détermination en battant la Côte d'Ivoire, grand favori pour le titre de cette 29e édition en Afrique du Sud «Nous avions tout le respect pour la Côte d'Ivoire qui est l'une des meilleures équipes du continent. Mais ce soir, nous étions nettement supérieurs à eux et nous avons sûrement mérité notre qualification», avait dit Stephen Keshi, sélectionneur des Supers Eagles. Il n'y a pas d'exagération en cela, le Nigéria a pu se mesurer à des éléphants de poids très lourds, tels que Didier Drogba, Salomon Kalou, Yaya Touré et Didier Zokora (une grosse trompe). On s'attendait à une démonstration de puissance. Mais petit à petit, les Verts et Blanc ont commencé à organiser leur jeu collectif et dominer la partie en termes de possession face à des Ivoiriens qui reposaient sur leurs brillantes individualités. De 2006 à aujourd'hui, le facteur chance a manqué à cette génération. Il y a eu plusieurs sélectionneurs qui se sont succédé à la tête de cette équipe, chacun à son niveau a donné le meilleur de lui-même, mais, toujours pas de titre pour les Eléphants. Faut-il changer toute cette génération maudite ? Y. B.