Les marchés et grandes surfaces ont été pris d'assaut, hier, jour de l'observation du croissant lunaire annonçant le début du Ramadhan pour l'année 2014. C'était la guerre des caddys et des couffins remplis à craquer. Et comme à l'accoutumée, la flambée des prix des fruits et légumes ainsi que des viandes accompagne cette période. Lors d'une tournée, dans quelques marchés d'Alger, il nous a été permis de constater que la mercuriale flambe et que les prix de plusieurs produits connaissent une hausse certaine. Au marché d'El Mouradia, les produits les plus concernés par cette hausse sont les fruits secs, tels que les pruneaux cédés à 750 DA le kilo et les raisins secs à 350 DA, ainsi que les amandes à 1200 DA le kilo. Les commerçants, comme chaque année à la même période, sortent leurs affiches au prix fort, mettant le simple citoyen face à une inattendue augmentation des prix des fruits et légumes. Les courgettes, carottes et aubergines ont aussi suivi cette montée vertigineuse des prix sur les étals, variant entre 70 et 120 DA le kilo. La tomate a dépassé la barre des 70 DA, alors qu'elle a été écoulée la semaine passée à 40 DA le kilo. Il en est de même pour le piment vert, à 180 DA, alors que la semaine passée, il ne dépassait pas les 120 DA. Les haricots verts valent entre 100 et 140 DA, alors que la pomme de terre, qui a envahi les marchés grâce aux marchés de gros, prend aussi une folle allure, pour atteindre les 50, voire 60 DA le kilo. Pour les fruits d'importation, l'accès n'est simplement pas permis aux petites bourses. La pomme verte est affichée à 250 DA, alors que la cerise se vend à pas moins de 350/400 DA le kilo et les bananes s'affichent à 150 DA le kilo. De leur côté, les viandes rouges et blanches n'ont pas échappé à cette flambée des prix. Une hausse de 50 DA sur le kilo de poulet, pour ne citer que celui-ci. Quant à la viande rouge, son prix est affichée entre 1000 et 1100 DA le kilo. A Kouba, plus exactement à Ben Omar au marché dit «des arcades», la viande bovine est vendue entre 1100 et 1200 DA le kg, contre 700 DA, voire 800 DA pour la viande ovine. Les prix des viandes varient d'une boucherie à l'autre, parfois sans raison. Au marché de Bachdjerrah, connu pour pratiquer les prix les moins chers, l'affluence était plutôt timide, mais les prix de la viande ne reflètent pas la réputation de ces deux marchés populaires. La viande de bœuf est cédée entre 1000 DA et 1200 DA et 650 DA à 750 DA pour la viande ovine. Pour faire face à la cherté de ces prix, beaucoup de consommateurs se sont rabattus sur la viande congelée et celle du poulet ou de la dinde. La viande bovine congelée est à moitié prix par rapport à la viande fraîche, le kilo étant cédé à quelque 600 DA/kg pour la viande bovine. Pour le poulet, il faut débourser entre 300 et 380 DA, soit presque le double de son prix à la veille du mois sacré. Toujours au marché de Bachdjerrah, les prix des fruits ont aussi connu une hausse considérable. Les fruits de saison comme le raisin et les pêches sont cédés au prix de 160 DA et 200 DA/kg. Ceux des dattes varient, selon la qualité, entre 300 et 650 DA/kg, alors que la pastèque et le melon sont cédés à 40 DA et 80-100 DA/kg. La flambée des prix a touché aussi les dattes, dont la plus succulente d'entre elles, la Deglet Nour locale, s'est illustrée par une rareté «exceptionnelle». Elle reste introuvable au niveau de plusieurs marchés de la capitale.