Pour développer l'usage des nouvelles technologies d'information et de communication, les autorités publiques ambitionnent de porter le nombre de lignes Internet ADSL à 6 millions à l'horizon 2013. Actuellement, l'Algérie compte 400 000 abonnés à la toile via ce service. Le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication, Hamid Bessalah, rencontré hier, nous a annoncé la signature prochaine de contrats de partenariat avec des providers privés (ISP), afin de participer aux côtés d'Algérie Télécom à cette opération. En effet, le ministre des Postes et des Technologies de l'information nous a indiqué, lors d'une cérémonie de lancement de formation sur l'ICDL (un programme de référence internationale pour certifier les compétences des utilisateurs d'ordinateur) au profit des journalistes algériens, que les autorités publiques comptent développer l'usage de l'Internet et l'acquisition à des "prix très abordables des micro-ordinateurs". A notre question sur le lancement de la téléphonie de 3e génération (réseau UMTS permettant entre autres la réception de chaînes télé), opération à laquelle ont participé pour rappel les trois opérateurs de téléphonie mobile, M. Bessalah a répondu en ces termes (rires) : "Ce n'est pas notre préoccupation première." Aujourd'hui, les pouvoirs publics misent sur l'accès à l'ADSL et aux micros portables, et ce, à des prix "très abordables". "Nous voulons développer la formation et le contenu. Nous en sommes à 400 000 accès Internet haut débit. Chaque année, nous devons réaliser 900 000 accès, pour arriver en 2013 à 6 millions d'abonnés à l'ADSL" soutient-il, tout en ajoutant : "Si nous parvenons à réaliser ces objectifs, nous pourrons lancer la téléphonie de 4e génération (rires)". S'agissant de la situation des providers dont beaucoup ont mis la clé sous le paillasson en raison des prix pratiqués par Algérie Télécom, le ministre se veut rassurant : "Nous allons les soutenir à fond. Ce sont des partenaires et ils auront la possibilité de participer à la politique de développement de l'Internet en Algérie. Sans les ISP, nous ne pouvons pas aller loin dans la mise en œuvre de cette politique de développement". L'Etat soutiendra également Algérie Télécom pour arriver à ces objectifs, et le ministre n'écarte pas un soutien financier direct : "Nous sommes en phase d'évaluation, et cette décision passera par le Conseil de gouvernement", a-t-il tenu à préciser. Par ailleurs, le ministre de la Poste et des Technologies de l'information et de la communication (TIC) a présidé hier l'ouverture d'un séminaire sur les infrastructures Internet haut et très haut débit. A cette occasion, il a souligné que "le rang mondial se mesure non pas comme par le passé par le Produit intérieur brut (PIB), mais par l'Indice de développement technologique (IDT) et son corollaire l'Indice de développement humain (IDH)". La nouvelle politique de développement du secteur sera axée, selon lui, sur l'amélioration des infrastructures nationales de télécommunication, la création locale des contenus, l'économie numérique et le partenariat public-privé, et sur des incitations tarifaires et fiscales.