Le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a affirmé lundi à Tunis que les Etats voisins de la Libye ont décidé de la mise en place de deux commissions. L'une sécuritaire présidée par l'Algérie et l'autre politique présidée par l'Egypte dans le cadre du soutien à la Libye pour l'aider à surmonter la crise actuelle. Dans une déclaration à l'APS en marge des travaux de la réunion des ministres des Affaires étrangères des Etats voisins de la Libye qui se tient à Hammamet (Tunisie), M. Lamamra a indiqué que la commission politique était chargée de la coopération avec la classe politique et les composantes de la société civile libyenne. La commission sécuritaire et militaire a aussi pour mission la coordination entre la Libye et les pays voisins afin de renforcer les mesures sécuritaires et le contrôle des frontières, a-t-il ajouté. Selon M. Lamamra, cette commission s'attellera également à intensifier la coopération avec toutes les groupes armés qui "obéissent à l'autorité de la loi et croient en l'avenir de la Libye en tant que pays uni". Il a précisé en outre que la réunion ministérielle avait insisté sur le principe d'une sortie de la crise libyenne sur la base de l'intégrité territoriale, la souveraineté et l'indépendance de ce pays soulignant la nécessité d'un dialogue national libyen incluant tous les citoyens libyens qui rejettent la violence et le terrorisme et croient en l'unité nationale globale tout en "écartant" les groupes liés aux réseaux terroristes "étrangers", a-t-il dit. Abordant l'évolution des actions du conseil ministériel des pays voisins de la Libye, M. Lamamra a rappelé que l'idée de la création de ce "groupe" à été initiée par l'Algérie qui a saisi l'opportunité de la tenue du conseil des ministres du mouvement des non alignés en mai 2014 pour le lancement de pourparlers informels entre les pays voisins de la Libye, l'Union africaine et la Ligue arabe. Il a noté que les pays voisins de la Libye faisaient face à des défis et aux retombés de la crise libyenne et sont de ce fait "impliqués" dans la résolution de cette crise. M. Lamamra a affirmé que les pays voisins de la Libye avaient un "rôle direct" dans la coopération avec les Libyens concernant le "contrôle des frontières", "la "formation" des services de sécurité et des unités de l'armée et "l'intensification" de la coopération en matière de renseignements.