La 5e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali constitue un aboutissement des efforts "persévérants" déployés notamment par l'Algérie pour le règlement de la crise malienne, a indiqué mardi à Alger le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra. "Cette session constitue à la fois un aboutissement et un point de départ. Un aboutissement des efforts persévérants qui n'ont pas cessé depuis le 19 janvier dernier, lorsque le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et le président malien, Ibrahima Boubacar Keita, ont créé ce comité, chargé d'encadrer et de lancer ces efforts de l'Algérie, tendant à contribuer au lancement du dialogue inter-malien inclusif", a indiqué, M. Lamamra, à l'ouverture des travaux de la 5e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali. "Nous sommes en mesure aujourd'hui de voir une lueur au bout du tunnel. Cette lueur, il nous appartient de l'amplifier et d'en faire une lumière qui éclaire pour aboutir à un avenir pacifique, convivial et prospère du Mali, préservant l'intégrité territoriale, l'unité nationale et le caractère républicain de l'Etat", a ajouté, M. Lamamra. Il a ajouté que ce cadre de discussion et de concertation reflétait le cadre "privilégié" des relations algéro-maliennes, qui sont "profondément" anciennes. Pour M. Lamamra, "rétrospectivement, beaucoup de choses ont été réglées", soulignant la présence d'institutions démocratiquement élues à Bamako, où le président Keita est "incontestablement investi d'une légitimité populaire mais soumis à une grande attente et espérance du peuple malien". "Nous avons des réalisations appréciables et nous allons constater ensemble que les mesures de confiance sont en train de donner leur fruit sur le terrain", a-t-il relevé. M. Lamamra avait indiqué que la phase initiale du dialogue inter-malien allait débuter le 16 juillet à Alger, en présence du gouvernement malien et des mouvements armées du nord Mali. Le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA) et la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR) avaient signé, en juin dernier, une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le "plein respect" de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali. Le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA) avaient, de leur côté, signé la "Déclaration d'Alger" à travers laquelle ils ont affirmé leur volonté d'œuvrer à la "consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue inter-malien inclusif". Les travaux de la 5e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le Nord-Mali se déroulent sous la présidence du ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra, et du ministre malien des Affaires étrangères, de l'Intégration africaine et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop. Etaient présents également côté malien, le ministre malien de l'Intérieur et de la sécurité, Sada Samaké, de la Décentralisation et de la Ville, Ousmane Sy, de la Réconciliation nationale, Zahabi Ould Sidi Mohamed, et celui du Travail, des Affaires sociales et humanitaires, Amadou Konaté.