Acte ■ Le Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), le Haut-Conseil pour l'unité de l'azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'azawad (MAA) ont signé hier «la Déclaration d'Alger» A travers cette déclaration, les signataires ont réaffirmé leur volonté d'œuvrer à la «consolidation de la dynamique d'apaisement en cours» et de s'engager dans le dialogue inter-malien «inclusif» tant réclamé par les Maliens eux-mêmes que par la communauté internationale. L'accord signé vise à trouver une solution «définitive» à la crise que connaissent les régions Nord du pays à travers «la prise en charge des revendications légitimes de la population locale dans le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali». Les consultations menées en Algérie ont été orientées vers la conception des étapes allant dans le sens des préparations des négociations avec le gouvernement malien, a indiqué hier à Alger, le secrétaire général du Mouvement national de libération de l'azawad (MNLA), Bilal Agh Cherif. Il a exprimé son espoir que le contenu de la «Déclaration d'Alger» soit une plate-forme «très solide» permettant de mettre fin notamment aux «souffrances» et aux «peines» de la population du Nord Mali. Il a ajouté qu'il plaçait «beaucoup» d'espoir dans les futures rencontres qui se dérouleront en Algérie, car pouvant constituer un déclic servant à résoudre la crise au Nord Mali, soulignant que la résolution de la crise dans cette région aboutirait à l'installation de la paix et de la stabilité au Sahel. «La résolution de la crise au Nord Mali est une des étapes pour le règlement de la question de l'instabilité et des questions sécuritaires dans la région du Sahel», a-t-il soutenu. M. Agh Cherif a salué, par ailleurs, le rôle de l'Algérie dans la résolution de la crise malienne. L'Algérie s'est félicitée de la signature de la «Déclaration d'Alger» par les représentants de trois mouvements du Nord Mali, signataires de l'accord de cessez-le-feu du 23 mai 2014. Alors qu'elle s'apprête à accueillir, dans la même foulée, la 4e session du Comité bilatéral stratégique algéro-malien sur le nord Mali et la 3e réunion de concertation de haut niveau sur le processus de dialogue inter-malien, l'Algérie tient à réitérer son engagement «sincère» et «résolu» de demeurer aux côtés du Mali «frère» pour l'aider à trouver une issue «définitive» à la crise qui affecte le Nord du pays. Le président malien, Ibrahim Boubacar Keita, avait demandé, lors de sa visite à Alger, en janvier dernier, au président de la République, Abdelaziz Bouteflika, l'aide de l'Algérie pour un dénouement heureux de la crise malienne. L'Algérie a «toujours répondu favorablement» à l'appel du Mali durant ses périodes de crise, avait souligné le ministre malien des Affaires étrangères, Abdoulaye Diop. De son côté, le ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, avait, maintes fois, souligné la nécessité de privilégier la voie du dialogue inter-malien pour un règlement définitif de ce conflit et permettre à ce pays de renouer avec la dynamique de reconstruction et de consolidation du processus démocratique. La crise malienne avait éclaté en 2012 lorsque des groupes armés ont occupé le nord du pays et restent très actifs, en dépit de l'intervention militaire lancée en janvier 2013 sous l'égide de la France. Ces groupes sont exclus des négociations de paix qui concernent essentiellement les mouvements touareg.