Le ministre malien des Affaires étrangères, de l'intégration africaine et de la coopération internationale, Abdoulaye Diop, a exprimé mercredi à Alger la disposition de son gouvernement à explorer notamment toutes les options politiques et sécuritaires pour parvenir à une paix durable au Mali. "Nous sommes disposés à explorer toutes les options politiques, économiques institutionnelles et sécuritaires permettant d'arriver à une paix durable au Mali", a déclaré M. Diop à l'ouverture de la réunion de haut niveau de soutien au dialogue intermalien. Il a ajouté qu'il était venu à Alger avec un esprit de "grande ouverture" et de détermination pour explorer avec "nos frères du nord du Mali" toutes les voies possibles pour arriver à un accord global et définitif de la crise malienne. Le chef de la diplomatie malienne a précisé que les discussions entre le gouvernement et les groupes du nord du Mali devraient se faire en respectant les lignes rouges tracées par le président malien Ibrahim Boubacar Keita, notamment le respect de la souveraineté et l'intégrité territoriale du Mali et le caractère républicain et unitaire de l'Etat malien. Il a salué le rôle du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du gouvernement algérien pour tous les efforts déployés pour le retour de la paix, la stabilité et la prospérité au Mali réitérant sa confiance en l'Algérie et ses institutions pour ramener la paix dans ce pays. "Nous saluons l'engagement personnel du président Bouteflika, que nous appelons affectueusement Abdelkader El Mali, pour son appui personnel dont nous souhaitons qu'il se poursuive", a-t-il indiqué. La réunion de haut niveau de soutien au dialogue inter-malien pour le règlement de la crise dans le Nord de la République du Mali qui s'est ouverte mercredi à Alger se tient avec la participation de l'Algérie, Mali, Niger, Burkina Faso, Tchad, Mauritanie, UA, Cedeao, ONU, UE et l'OCI et en présence du haut représentant du président malien pour le dialogue inter-malien inclusif, M. Modibo Keita. Elle intervient (réunion) au lendemain d'une opération humanitaire, sous l'égide de l'Algérie, d'échange de prisonniers entre le gouvernement malien et les mouvements politico-militaires du Nord-Mali. Les six mouvements concernés par le dialogue intermalien sont le Mouvement arabe de l'Azawad (MAA), la Coordination pour le peuple de l'Azawad (CPA), la Coordination des Mouvements et Fronts patriotiques de résistance (CM-FPR), le Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA), le Haut conseil pour l'unité de l'Azawad (HCUA) et le Mouvement arabe de l'Azawad (dissident). Les trois premiers mouvements avaient signé en juin dernier à Alger une plate-forme préliminaire d'entente visant à trouver une solution définitive à la crise malienne et à travers laquelle ils ont réaffirmé le plein respect de l'intégrité territoriale et de l'unité nationale du Mali, rappelle-t-on. Les trois autres mouvements avaient signé de leur côté la "Déclaration d'Alger" en juin dernier à travers laquelle ils avaient affirmé leur volonté d'œuvrer à la consolidation de la dynamique d'apaisement en cours et de s'engager dans le dialogue intermalien inclusif et réitéré leur acceptation de la nécessité de préserver l'intégrité territoriale du Mali.